«La transition numérique dans le secteur de la justice et les défis de l'intelligence artificielle» ont constitué, dimanche à El Tarf, le thème d'une journée d'étude à l'initiative de la Cour de justice de la wilaya. Les participants à cette rencontre tenue au siège de la Cour ont souligné que la transition numérique dans le secteur de la justice constitue "un levier essentiel pour améliorer le service public et le rapprocher davantage du citoyen". Dans son intervention intitulée "la transition numérique du secteur de la justice en Algérie, réalités et défis", le directeur de la prospective et de l'organisation à la direction générale de la modernisation de la justice du ministère de la Justice, Mustapha Moudjadj, a considéré qu'"il faut utiliser l'intelligence artificielle comme outil d'aide à l'amélioration de la performance judiciaire sans pour autant le substituer à la ressource humaine", mettant l'accent sur la dimension humaine du secteur de la justice. L'intervenant a indiqué que "plusieurs initiatives pionnières ont été adoptées en la matière dont le recours à la technique des procès à distance permettant d'accélérer le traitement des affaires et de réduire les contraintes liées, notamment au déplacement des justiciables vers les tribunaux". De son côté, le procureur général près la cour de justice d'El Tarf, Mohcine Chekhad, a inscrit cette rencontre dans le cadre des efforts de l'Etat visant à numériser le secteur de la justice de sorte à être en adéquation avec les réformes globales que connaît le service public. La rencontre a été marquée par la présentation de plusieurs communications dont celles du Dr.Amar Bendjeda de l'université Larbi Ben M'hidi d'Oum El Bouaghi sur "l'avenir de la justice à l'ère de l'intelligence artificielle : considérations juridiques et éthiques" et du Dr. Abdelmadjid Ben Mechiche, directeur de la maison de l'intelligence artificielle de l'université Chadli Bendjedid d'El Tarf, sur "la protection des données et de la vie privée lors du recours à l'intelligence artificielle".