Lundi 632e jour de l'agression sioniste et 120e jour du siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël continue de massacrer la population civile et les demandeurs d'aide alimentaires.

Le bilan statistique quotidien, publié hier par le ministère palestinien de la Santé, indique que le nombre de victimes transférés vers les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (dimanche), s'est élevé à 251 victimes, dont 28 martyrs et 223 blessés, soit au total 56.531 martyrs et 133.642 blessés depuis le 7 octobre 2023. Quant au nombre de victimes de la barbarie israélienne depuis la violation du cessez-le-feu par l'entité sioniste, le 18 mars 2025, il est passé à 6.203 martyrs et 21.601 blessés.

Hier, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a annoncé le martyre du photojournaliste Ismail Abu Hatab, portant à 228 le nombre des professionnels des médias assassinés par l'armée d'occupation israélienne.

«Ismail Abu Hatab a travaillé comme photojournaliste avec plusieurs plateformes médiatiques et a réalisé plusieurs expositions photographiques en dehors de la Palestine pour transmettre la réalité catastrophique de ce qui se passe dans la bande de Ghaza », a ajouté le communiqué du gouvernement.

Par ailleurs, l'Autorité palestinienne des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont annoncé, lundi, le martyre du détenu administratif Luai Nasrallah, à l'âge de 22 ans, originaire de la ville de Jénine (nord de la Cisjordanie occupée) à l'hôpital «Soroka» après avoir été transféré de la prison israélienne du Naqab.

Le communiqué des deux organismes explique que le martyr Nasrallah a été arrêté depuis le 24 mars 2024 et mis en détention administrative (sans jugement), pour être ajouté au long registre des martyrs du mouvement des prisonniers sous la torture, la négligence médicale et la famine régis en système pénitentiaire destiné aux Palestiniens par l'occupation israélienne.

« Le martyre de Nasrallah porte à 73 le nombre de prisonniers morts dans les geôles sionistes depuis le début de la guerre d'extermination israélienne en octobre 2023, et à 310 le nombre total de martyrs du mouvement des prisonniers depuis 1967 à nos jours », ajoute le document.

La barbarie israélienne augmente en cadence: Plus de victimes femmes et enfants

Les bombardements israéliens ciblant les civils dans différentes parties de Ghaza ont augmenté en cadence ces derniers jours, pour compenser les pertes importantes en soldats et en officiers durant la semaine écoulée.

Des sources médicales dans les hôpitaux de Ghaza ont rapporté, hier, un bilan provisoire de 71 martyrs suite aux raids israéliens depuis l'aube jusqu'aux environs de 15h (localement), dont 48 dans la ville de Ghaza et le nord l'enclave.

Une des attaques sur la ville Ghaza a ciblé la maison de repos «Al-Baqa», située en bord de mer, faisant au moins 21 martyrs, dont la plupart sont des femmes et des enfants.

En outre, le ministère de la Santé de Ghaza continue d'enregistrer une grave pénurie de médicaments et appelle à une aide internationale pour sauver les patients et les blessés.

Dans une déclaration à Al Jazeera, le directeur général du ministère de la Santé, Mounir al-Barsh, a fait état d'un « manque terrible d'antibiotiques nécessaires au traitement de la méningite », mettant en garde contre les « conséquences sanitaires catastrophiques » de cette grave pénurie pour « plus de 80.000 patients ».

L'intervenant a souligné que seuls 16 hôpitaux fonctionnent partiellement dans la bande de Ghaza, dans un contexte d'effondrement continu du système de santé.

Qatar: Les négociations sur Ghaza sont au point mort

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majid Al-Ansari, a confirmé, lundi, l'absence de négociations sur la bande de Ghaza, précisant que des contacts étaient en cours afin de trouver une formule de reprise des pourparlers, dénonçant « l'intransigeance israélienne (qui) empêche l'entrée de l'aide humanitaire » à l'intérieur de l'enclave.

« Le Qatar continue de faire pression sur ses partenaires pour qu'ils séparent les négociations de l'entrée de l'aide humanitaire à Ghaza », a-t-il déclaré, considérant que « les États-Unis ont de sérieuses intentions de favoriser la reprise des négociations » mais que « subsistent encore des complications », sans aller dans les détails.

Il a ajouté que « l'intransigeance israélienne empêchait l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza », soulignant que le lien persistant entre les aspects humanitaires et militaires à Ghaza était inacceptable. « Il est devenu difficile d'accepter la poursuite des pertes humaines dans la bande de Ghaza », affirme encore Al-Ansari.