Au nombre de sept millions, que peut apporter la diaspora algérienne, à la lumière des bouleversements géopolitiques et autres que connaît le monde, telle a été la problématique abordée, hier lundi, par l'homme politique et figure médiatique française, Karim Zeribi.

Invité de la Radio nationale, Karim Zeribi, a estimé que la Communauté algérienne établie à l'étranger, «est capable de jouer un rôle crucial dans le développement du pays et la diversification de l'économie et consolider la place de l'Algérie dans le Bassin méditerranéen, en Afrique et dans le monde», a-t-il souligné.

«Les atouts indéniables dont elle dispose et les indicateurs positifs de son économie, font que l'Algérie doit se protéger des envies et autres jalousies qui viennent d'ici et là, et c'est en mettant à profit l'énorme potentiel de la diaspora algérienne que le pays peut se développer encore plus et se prémunir contre toutes les adversités», a-t-il ajouté.

«Ce qui est encourageant est l'appel sincère des plus hautes autorités du pays à l'adresse de notre communauté expatriée, dont certains membres sont déjà revenus pour s'installer en Algérie et développer des activités dans des domaines comme la santé, l'agriculture, l'intelligence artificielle ou encore l'industrie, aussi parce qu'il existe un cadre législatif et un climat qui incitent au retour de nos compatriotes», a-t-il estimé.

L'ex-député européen a également indiqué «l'on assiste à la fin d'un cycle en Occident, ce qui fait que l'Algérie, tout au long de son mandat, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, n'a eu de cesse d'élever la voix pour appeler à un nouvel ordre international plus juste et surtout le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», a-t-il insisté. «L'Algérie doit aujourd'hui exploiter son formidable potentiel en élaborant d'abord une stratégie globale pour passer rapidement à l'action», a encore expliqué l'invité de la Radio, ajoutant que le retour des médecins expatriés en France est «un signal des plus positifs».

Et pour attirer les compétences algériennes dans divers domaines, «il serait bon d'ouvrir une sorte de comptoir qui puisse servir d'interface avec ces Algériens de l'étranger et leur faciliter leurs projets d'investissement dans le pays», a encore expliqué l'éditorialiste français.

«2 milliards de dollars de transferts de fonds» «Je pense aussi que la montée du racisme et de l'islamophobie en Europe et en France, en particulier, est en train de motiver beaucoup de nos compatriotes à revenir s'installer en Algérie», a estimé Karim Zeribi, pour lequel «il fait bon vivre en Algérie». Le politologue a également fait remarquer que la diaspora algérienne a «pris fait et cause pour son pays d'origine dans la crise qui l'oppose à la France, une sorte de diplomatie parallèle menée par nos compatriotes expatriés», a-t-il affirmé. «Il faut dire stop à l'Algérie bashing», a-t-il martelé. Comparé à la moyenne mondiale, le transfert de fonds par les Algériens de l'étranger reste certes insuffisant (2 milliards de dollars /an), mais «ça progresse dans le bon sens», a encore estimé l'hôte de la Radio. «Nous ne pouvons plus laisser les autres parler à notre place, je crois qu'il est temps d'adopter une communication d'influence pour parler de l'Algérie d'aujourd'hui et son extraordinaire potentiel de développement», a-t-il conclu.

Au sujet de la présidentielle française de 2027, l'invité de la Radio a estimé que «notre communauté a un rôle clé à jouer, et elle est appelée à peser de tout son poids sur le sort du scrutin».