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Oran :
Occlusions artérielles chez les diabétiques: Jusqu'à 12 interventions par semaine à l'EHU d'Oran
par J. Boukraa ![]() Le service de chirurgie
vasculaire de l'EHU « 1er Novembre 1954 » d'Oran effectue entre 10 et 12
interventions chirurgicales par semaine pour les diabétiques atteints
d'occlusions artérielles des membres inférieurs, en plus d'environ 100
interventions par mois pour d'autres pathologies vasculaires telles que les
anévrismes, les sténoses carotidiennes ou les fistules artério-veineuses. Dans
le cadre de ses efforts continus pour renforcer la prévention sanitaire et le
dépistage précoce, ce service, sous la supervision de la professeure Leïla Ahlam Bouziane, et en coordination avec l'Association
algérienne de médecine, de chirurgie et de cathétérisme vasculaire (ASVES), a
organisé mardi une vaste campagne de sensibilisation et de dépistage du pied
diabétique et des pathologies artérielles des membres inférieurs.
Destinée principalement aux patients diabétiques de plus de 50 ans ainsi qu'aux plus jeunes atteints de maladies chroniques telles que l'hypertension artérielle ou au profil tabagique (tabac et chicha), cette initiative a permis de proposer des consultations spécialisées. Ces consultations comprenaient un examen attentif des pieds, la mesure de la pression artérielle dans les membres inférieurs à l'aide d'un appareil spécifique, et, si nécessaire, un examen Doppler. La professeure Bouziane a insisté sur l'importance de détecter précocement les obstructions artérielles pouvant entraîner ulcérations ou plaies chroniques, particulièrement difficiles à cicatriser chez les diabétiques en raison d'une mauvaise circulation sanguine. Elle a déploré que de nombreux patients consultent tardivement, parfois après s'être orientés à tort vers d'autres spécialités médicales, alors que seule une intervention vasculaire ciblée peut éviter les complications graves telles que l'amputation. Elle a précisé que le service de chirurgie vasculaire n'effectue pas d'amputations mais se concentre sur la revascularisation des membres atteints, à travers la chirurgie conventionnelle (pontages vasculaires) ou la chirurgie mini-invasive endovasculaire (recanalisation, pose de stents, système Jetstream), afin d'améliorer la circulation sanguine et préserver les membres. Le choix des techniques est adapté à l'état du patient pour limiter les risques et éviter des interventions lourdes. La professeure a également souligné l'urgence de sensibiliser non seulement les patients mais aussi les médecins généralistes, en les formant à l'examen régulier des pieds (palpation des pouls artériels, orientation vers un Doppler en cas d'absence), car un diagnostic précoce permet souvent un traitement médical simple et des mesures hygiéno-diététiques, sans recours à la chirurgie. |
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