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![]() ![]() ![]() ![]() Israël a transgressé le
cessez-le-feu, décrété, hier, par Donald Trump, après
avoir annoncé l'avoir accepté, en menant deux attaques sur des installations
militaires iraniennes.
Une heure trente après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, que l'Iran avait respecté avant d'annoncer officiellement l'avoir accepté, des chasseurs bombardiers israéliens ont mené une première attaque dans la matinée, puis une seconde survenue aux environs 12h (GMT), lorsque des médias iraniens ont fait part de trois explosions, dont deux à Téhéran et une à Babolsar. Même la 14e chaîne israélienne a déclaré que « l'armée de l'air israélienne a attaqué une installation militaire en Iran après l'annonce de Trump selon laquelle l'aviation israélienne n'attaquera pas l'Iran et que tous les avions reviendront «après avoir salué amicalement l'Iran» ». Par ailleurs, l'Iran a déclaré ne pas être à l'origine des missiles tombés dans les territoires occupés après la première attaque israélienne de mardi matin, suggérant qu'il s'agit d'une opération menée par les Ansar Allah du Yémen. En outre, le président iranien, Masoud Pezeshkian, a confirmé que son pays « ne violera le cessez-le-feu que si l'entité sioniste le viole ». Ajoutant que « l'entité sioniste n'a pas atteint les objectifs de son agression contre l'Iran », qu'Israël et « ses soutiens » comptaient « provoquer le ressentiment du peuple iranien », et que « Téhéran est prêt à dialoguer et à défendre les droits du peuple iranien à la table des négociations ». Le Qatar appelle à la reprise des négociations Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abderrahman Al Thani, a révélé hier la participation de son pays dans l'instauration du cessez-le-feu. «Washington nous a demandé de contacter l'Iran afin de déterminer son ouverture à un cessez-le-feu. Nous avons pris les contacts nécessaires (avec l'Iran, ndlr), ce qui a conduit le président américain à annoncer un cessez-le-feu », a-t-il déclaré, selon un compte-rendu publié par Al Jazeera. Le PM qatari a estimé que si la « région est confrontée à des défis sans précédent », c'est principalement à cause des « actions irresponsables d'Israël ». Il a ajouté que le Qatar eut « une zone de sécurité exempte d'armes nucléaires, fondée sur un accord garantissant la sécurité et les intérêts de tous ». « Ce qui se passe dans la région est une extension de l'agression brutale contre Ghaza », a souligné Abderrahman Al Thani, annonçant poursuivre son « partenariat avec l'Égypte et les États-Unis pour parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza ». « Le monde doit s'unir contre Israël et mettre fin à l'agression contre Ghaza », poursuit-il considérant que « l'agression israélienne contre l'Iran a perturbé les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza ». D'un autre côté, le Bureau émiral du Qatar a fait part, dans un communiqué, que lors d'un appel téléphonique, le président de la République d'Iran « a exprimé ses regrets à l'émir du Qatar pour l'attaque de la base d'Al Udeid ». « Le président iranien a souligné que le Qatar et son peuple n'étaient pas la cible de l'attaque » et « a exprimé son souhait que les relations avec le Qatar soient basées sur le respect de la souveraineté », ajoute le communiqué. UNRWA: Le «mécanisme d'aide israélien à Ghaza est un piège mortel » Mardi 627e jour de l'agression sioniste et 115e jour du siège total de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël continue de massacrer la population civile et les demandeurs d'aide alimentaires. Le bilan statistique quotidien, publié hier par le ministère palestinien de la Santé, indique que le nombre de victimes transférés vers les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (lundi), s'est élevé à 368 victimes, dont 79 martyrs et 289 blessés, portant le nombre total des victimes depuis octobre 2023, à 56.077 martyrs et 131.48 blessés. En outre, le nombre de victimes des tirs israéliens sur les demandeurs de l'aide alimentaire lors de la journée de dimanche s'est élevé à 49 martyrs et 197 blessés, soit un total de 516 martyrs et 3.799 blessés depuis le 27 mai dernier date du lancement du plan américano-israélien d'aide alimentaire militarisée. Hier également, sur 80 martyrs recensés depuis l'aube jusqu'à 15h (localement) au moins 56 étaient des demandeurs d'aide alimentaire, ont indiqué à Al Jazeera des sources hospitalières à Ghaza. « C'est un piège mortel, qui coûte plus de vies qu'il n'en sauve », a déclaré hier, Philippe Lazzarini, le patron de l'UNRWA, à propos du nouveau « mécanisme d'aide » (les guillemets sont de M. Lazzarini, ndlr), qu'il qualifie d'« abomination » qui « humilie et dégrade les personnes désespérées ». « C'est un piège mortel, qui coûte plus de vies qu'il n'en sauve », a-t-il ajouté à ce propos, soulignant la nécessité du « rétablissement des principes humanitaires » en autorisant la « communauté humanitaire, y compris l'UNRWA, (qui) possède l'expertise nécessaire » à « faire son travail et à fournir une assistance avec respect et dignité », a déclaré Lazzarini, lors d'une conférence de presse organisée, mardi à Berlin. Le Commissaire général de l'UNRWA a réitéré ses appels à un cessez-le-feu à Ghaza, ajoutant que pendant que « l'attention internationale se porte ailleurs », « les atrocités se poursuivent » pour une population « captive, assiégée, constamment déplacée et bombardée ». « À Ghaza, les atrocités se poursuivent tandis que l'attention internationale se porte ailleurs. Une population confinée et captive est bombardée, assiégée et constamment déplacée. Plus de 55 000 personnes auraient été tuées, pour la plupart des femmes et des enfants. Deux millions de personnes souffrent de la faim, dont un million d'enfants », lit-on dans la déclaration de Lazzarini. L'intervenant a également rappelé les bombardements israéliens des « hôpitaux, écoles, abris, maisons et lieux de refuge », et le ciblage des « médecins, des journalistes et des travailleurs humanitaires - parmi lesquels près de 320 membres du personnel de l'UNRWA ». Lazzarini a également donné un aperçu sur la situation catastrophique des Palestiniens de Cisjordanie occupée, et les exactions auxquelles ils sont soumis, notamment dans les camps de déplacés dans le nord, où « les infrastructures civiles sont systématiquement détruites », l'interdiction aux habitants de rentrer chez eux, dans le cadre d'une politique de « modification durable » de la démographie des camps de réfugiés. « Parallèlement, la violence des colons se poursuit à un niveau alarmant. L'annexion de la Cisjordanie se poursuit, en violation flagrante du droit international », affirme encore Lazzarini. Lazzarini a également expliqué que la « situation financière est désastreuse » et qu'il sera amené, faute de « financement supplémentaire » à « prendre bientôt des décisions sans précédent qui affecteront nos services aux réfugiés de Palestine dans la région », alertant que la « perte de l'effet stabilisateur » de l'office pose un risque de « troubles » qui « sera lourd de conséquences ». « Dans le contexte de Ghaza : j'appelle à nouveau à un cessez-le-feu, à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et à l'acheminement massif de fournitures humanitaires sous la direction des Nations Unies, y compris de l'UNRWA. Il n'existe pas d'autre solution pour faire face aux défis posés par la propagation de la faim dans la bande de Ghaza », a-t-il conclu. |
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