La 56ème édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s'est ouverte hier lundi au Palais des expositions (Pins maritimes), avec le Sultanat d'Oman comme invité d'honneur.

Pour le président de la Confédération algérienne du Patronat citoyen (CAPC), Souheil Guessoum, la Foire internationale de cette année intervient dans un contexte économique particulier, au vu de l'évolution positive des indicateurs macroéconomiques du pays, à l'image du PIB en croissance de 4% avec un objectif ciblé de 400 milliards de dollars courant 2028», a-t-il affirmé.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, hier lundi, le président de la CAPC, a mis en avant l'autre atout de l'Economie algérienne, celui de la hausse du niveau des exportations hors hydrocarbures, «tout cela pour dire que la FIA est une autre opportunité pour améliorer les performances de l'Economie nationale», a-t-il souligné.

«Cette FIA sera également une vitrine à l'International des produits algériens, mais aussi pour les investisseurs internationaux», a encore indiqué Souheil Guessoum, ajoutant que les «opérateurs nationaux doivent renforcer davantage leur présence dans les foires et expositions internationales pour justement promouvoir le label algérien», a-t-il estimé.

Abordant les difficultés que rencontrent les exportateurs algériens, l'invité de la Radio a cité la réglementation des changes «qui pénalise les exportateurs qui ne rapatrient pas leurs ventes à l'étranger», plaidant pour «une culture d'export structurée, notre pays a encore besoin de mesures incitatives, comme par exemple la prime à l'export, pour ouvrir la voie large aux exportations, notamment vers le marché africain», a-t-il insisté.

«La ZLECAF, un atout indéniable»

«Il faut aussi souligner l'importance d'ouvrir de nouvelles lignes aériennes et maritimes, en plus des bureaux de liaison, pour booster nos exportations grâce à une stratégie offensive», a-t-il expliqué. Pour le président de la CAPC, «l'autre priorité est celle de réactiver notre diplomatie économique, avec notamment la définition des missions et l'évaluation régulière du travail des attachés économiques au niveau de nos représentations diplomatiques», a-t-il insisté. «La Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF), offre de grandes opportunités à l'Algérie, avec par exemple, l'achat de la matière brute des pays africains et la transformer chez nous pour dégager de la valeur ajoutée à l'International», a encore plaidé le président de la Confédération algérienne du Patronat citoyen.

«La mise en place d'un marketing digital, un segment d'une importance crucial pour améliorer nos exportations, a encore besoin d'un cadre législatif idoine, nos exportateurs ne cessent de le réclamer», a-t-il expliqué. «A fin 2024, l'Algérie enregistrait 11.780 projets d'investissement pour un montant global de 35 milliards de dollars, cela sans le guichet unique dont la mise en œuvre effective est une urgence absolue», a-t-il conclu.