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![]() ![]() ![]() ![]() Les Etats-Unis ont mené, dans
la nuit de samedi à dimanche, des bombardements ciblant trois installations
nucléaires iraniennes, à Fordow, Natanz
et Ispahan, des attaques aux «conséquences éternelles», a prévenu Téhéran.
Comme lors des attaques israéliennes du 13 juin dernier, Trump a joué à fond la mesquinerie à deux heures des bombardements, en laissant entendre que sa décision n'a pas encore été prise. Vers 10h28 (GMT), le président américain a partagé, sur son réseau social «Truth Social», un clip vidéo de la chaîne Fox News dont le titre affirme que «Trump prendra une décision (de bombarder ou pas, ndlr) dans les «deux prochaines semaines», avec le commentaire suivant : «Seul le temps nous le dira». Deux heures plus tard, dans une autre publication, il annonce qu'une attaque a été menée «à bien» contre les trois sites nucléaires iraniens avec une «charge complète de bombes» sur le site de Fordow. «Nous avons mené à bien notre attaque contre les trois sites nucléaires iraniens, à savoir Fordow, Natanz et Ispahan. Tous les avions sont maintenant en dehors de l'espace aérien iranien. Une charge complète de bombes a été larguée sur le site principal, Fordow. Tous les avions sont rentrés chez eux en toute sécurité. Félicitations à nos grands guerriers américains. Aucune autre armée au monde n'aurait pu faire cela. L'HEURE DE LA PAIX A SONNÉ !», écrit Trump. Selon NBC News, citant des responsables de la défense, «six bombardiers B-2 et douze bombes anti-bunker ont été utilisés pour frapper Fordow», rapporte Al Jazeera, ajoutant que les deux autres sites nucléaires, de Natanz et Ispahan, ont été visés par «la marine américaine (avec) 30 missiles Tomahawk lancés depuis des sous-marins». A noter qu'au moment des bombardements américains, les Israéliens menaient aussi des attaques sur différentes provinces iraniennes. Abbas Araghchi : les attaques américaines auront de «graves conséquences» La première réaction iranienne est venue de son Agence de l'énergie atomique qui a affirmé son intention de poursuivre «le développement de cette industrie nationale». «Nous ne permettrons pas que le développement de cette industrie nationale soit interrompu. Nous avons inscrit à l'ordre du jour les mesures nécessaires, y compris juridiques, pour défendre nos droits», affirme encore l'agence iranienne. Dans une lettre adressée à l'AIEA, le président de l'Agence iranienne, a demandé à Rafael Grossi, le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, de «condamner les frappes américaines», de mettre «fin à l'inaction» et de «mener une enquête sur l'attaque de nos installations», avant de lui rappeler que «Téhéran défendra ses droits souverains». De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que «Washington a commis une grave violation de la Charte des Nations Unies et du droit international en attaquant nos installations nucléaires pacifiques». Dans un point de presse organisé à Téhéran, Araghchi dit regretter que «la Maison-Blanche soit sous l'influence d'Israël et de Netanyahou», ajoutant que son pays ne s'engagera dans «aucun dialogue» avec Washington tant que l'agression israélienne ne cessera pas. Avant de rappeler : «Notre programme nucléaire n'est pas importé pour être détruit par les bombardements ; c'est une science élaborée par nos propres scientifiques. Les bâtiments et les équipements peuvent être détruits, mais ils peuvent tous être reconstruits». En outre, cité par l'agence IRNA, le président Masoud Pezeshkian affirme : «L'Amérique a constaté l'incapacité du régime sioniste et a été contrainte d'intervenir. L'agression montre que l'Amérique est la cause des hostilités menées par le régime sioniste contre nous». Antonio Guterres : «Dangereuse escalade» et une «menace directe pour la sécurité internationale» Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé sa «profonde préoccupation» en raison du recours à la force par les États-Unis contre l'Iran, considérant que cette «dangereuse escalade» est une «menace directe pour la paix et la sécurité internationales». «Le risque que ce conflit échappe rapidement à tout contrôle est grandissant, avec des conséquences désastreuses pour les civils, la région et le monde», ajoute le SG de l'ONU, soulignant qu'il «n'existe pas de solution militaire» et que «la seule voie à suivre est la diplomatie». Plusieurs pays arabes, dont l'Algérie, le Qatar, le Koweït et Oman, ont réagi aux attaques américaines contre les sites nucléaires iraniens. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) du Qatar a exprimé ses «regrets face à la détérioration de la situation», soulignant «la nécessité de cesser toutes les opérations militaires et de reprendre immédiatement le dialogue», et mettant en garde contre les «répercussions désastreuses aux niveaux régional et international». Le MAE du Koweït affirme que le pays «suit avec une vive inquiétude l'évolution de la situation en Iran, notamment le ciblage de plusieurs installations nucléaires» et réitère sa «déclaration du 13 juin, condamnant l'attaque contre la souveraineté iranienne et la violation des lois et conventions internationales». Côté européen, le ministère français des Affaires étrangères a exhorté «toutes les parties à la retenue afin d'éviter toute escalade susceptible d'entraîner une aggravation du conflit», alors qu'un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré que le chancelier Friedrich Merz avait exhorté l'Iran à «entamer immédiatement des négociations avec les États-Unis et Israël afin de trouver une solution diplomatique au conflit actuel». Le Secrétaire britannique au Commerce affirme que son pays a «été informé à l'avance des frappes américaines contre l'Iran, mais nous n'y avons pas été directement impliqués». «Nous nous opposons à la possession d'armes nucléaires par l'Iran, car elle constitue une menace directe pour nous», a-t-il ajouté. De son côté, le Président du Conseil européen a appelé au «respect du droit international». «J'appelle toutes les parties à la retenue et au respect du droit international et de la sûreté nucléaire. La diplomatie demeure le seul moyen de parvenir à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient». L'Iran lance la 20e vague d'attaque contre Israël Dimanche, 10e jour de l'agression sioniste, l'Iran a lancé, vers 7h (heure de Palestine), soit quelques heures après les bombardements américains, sa 20e vague de riposte contre plusieurs cibles israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Il s'agit d'une imposante attaque déclinée en deux phases. Citant des sources militaires, des médias sionistes ont fait état d'une quarantaine de missiles lourds dont une dizaine «sont tombés sur Haïfa, le Carmel et Tel-Aviv». La deuxième vague arrive moins d'une heure après la première, confirmée par la radio israélienne qui affirme que des missiles «ont atterri directement sur la ville de Ness Ziona, située au sud de Tel-Aviv, ainsi que sur Ramat Gan (Tel-Aviv) et le Carmel (Haïfa). |
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