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Les épreuves du bac se poursuivent: Des «déçus» et de nouvelles condamnations pour triche

par M. Aziza

Le 4ème jour du baccalauréat qui est consacré aux épreuves d'histoire et de géographie pour toutes les filières était plus clément, notamment pour la filière «Lettres et Philosophie» contrairement au troisième jour du bac, où certains candidats de cette filière ont exprimé leur grande déception face aux sujets proposés à l'épreuve de philosophie. Sachant que la philosophie est une matière à coefficient 6. Les sujets de la philosophie ont été jugés par certains de «dif ficiles» ou «hors de leurs attentes». Sur les réseaux sociaux, un débat vif s'est déclenché autour des «pronostics» faits par certains enseignants des cours particuliers qui induisent souvent les élèves en erreur, notamment lors des révisions et à l'approche de l'épreuve. Tandis que d'autres soulignent qu'il y a en fait un nombre important de «dissertations» et qu'il est impossible de les apprendre toutes. Notons, par ailleurs, que certains candidats préfèrent justement apprendre par cœur une ou deux dissertations en négligeant carrément l'analyse ou le commentaire du texte philosophique. Il faut dire que certains candidats et internautes ont pointé du doigt la responsabilité des «enseignants des cours particuliers dont certains sans scrupules font des pronostics des sujets de bac à la veille de l'épreuve». Idem pour les cas des scientifiques qui, au troisième jour du bac, ont été « surpris » d'avoir le chapitre de la «respiration» dans un des sujets proposés, pourtant les candidats et même certains enseignants des cours particuliers notamment ont « parié » que ce chapitre ne serait pas inclus dans les sujets de bac. Certains ont critiqué les élèves qui prennent le risque de réviser uniquement les questions et les sujets « proposés », au lieu de réviser l'ensemble du programme bien qu'il soit chargé, notamment avec les matières secondaires. Contacté par nos soins, Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF) s'est dit satisfait après une vingtaine d'années d'un sujet de baccalauréat pour la matière philosophie. Il dira que « c'est un vrai sujet de baccalauréat, un sujet qui interpelle l'esprit d'analyse, de questionnement et de la logique chez l'élève». Commentant ce qui s'est passé lors de l'épreuve de philosophie pour les littéraires, il précise que «nos enfants ont été induits en erreur, je n'accuse pas les candidats, mais j'accuse plutôt ces charlatans qui sont même invités sur les plateaux de télévisions qui se vantent devant tout le monde pour affirmer que leurs propositions si elles sont prises en compte par les candidats, garantiront le baccalauréat à ces derniers». Et d'ajouter : «Des duperies payantes qui induisent souvent en erreur les candidats au cours des révisions». Pour le président de la SATEF, l'Etat doit ainsi barrer la route à ces charlatans dont certains n'ont même pas la qualité d'enseignant. Et d'appeler à revoir l'examen du baccalauréat, l'enseignement du secondaire, les méthodes d'enseignement et d'orienter les élèves au cours de la révision.

Des condamnations pour fraude

Plusieurs condamnations à des peines de prison pour fraude et fuite de sujets d'examen ont été prononcées, durant les épreuves du bac. Les tribunaux de Barika (Batna), M'sila et Ghardaïa ont émis, mardi, des mandats de dépôt et infligé des amendes à l'encontre de plusieurs individus pour fraude aux épreuves du baccalauréat et diffusion des réponses via les réseaux sociaux. Le parquet de la République près le tribunal de Barika a précisé que dans le cadre du suivi du déroulement et de la sécurisation des examens officiels, deux (02) cas de fraude avec usage de moyens de communication à distance ont été constatés mardi. Les auteurs ont été arrêtés et poursuivis en justice. Lundi dernier, quinze (15) personnes, comparaissant en citation directe, ont été condamnées pour fraude à l'examen du baccalauréat. Les mis en cause ont été condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme, assorties d'amendes de 100.000 à 200.000 DA, pour atteinte à la crédibilité et la régularité des épreuves du baccalauréat.