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Malgré les mises en garde du ministère: Plusieurs condamnations pour triche au Bac

par M. Aziza

En dépit des mises en garde du ministère qui avait annoncé des mesures draconiennes pour endiguer la triche au bac, à travers le dispositif anti-fraude, plusieurs personnes ont été arrêtées, dans différentes wilayas pour fuite de sujets ou fraude, au premier et au deuxième jour du bac.

Pourtant, ceux qui ont bravé l'interdit, savent pertinemment que la triche au baccalauréat entraîne des sanctions sévères avec des peines d'emprisonnement, des amendes et l'interdiction de repasser l'examen pendant plusieurs années.

Selon l'APS qui cite les parquets des juridictions compétentes, quinze (15) personnes, comparaissant en citation directe, ont été condamnées par les tribunaux de Laghouat, Aflou et Ain-Madhi, pour fraude à l'examen du baccalauréat.

Les mis en cause ont été condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme, assorties d'amendes de 100.000 à 200.000 DA, et ce pour atteinte à la crédibilité et la régularité des épreuves du Baccalauréat, ont précisé les procureurs de la République des instances judiciaires précitées.

Ces procédures couronnent les enquêtes diligentées suite à la découverte de cas de fraude et de tentatives de fuite des sujets d'examens, exploitant des supports de télécommunication modernes, ont-ils souligné.

Les mis en cause ont été poursuivis par le ministère public près les tribunaux précités pour atteinte à la régularité des examens officiels et fuite des sujets du Bac via des réseaux sociaux, en violation des articles 253 bis 6 et 253 bis 7 du code pénal, selon la même source.

A Annaba, cinq personnes ont été arrêtées pour divulgation des réponses d'une épreuve sur les réseaux sociaux. Le procureur de la République auprès du tribunal d'Annaba a précisé, à travers un communiqué rendu public, que conformément aux dispositions de l'article 11 du code de procédure pénale, plusieurs individus ont été interpellés. Ils sont soupçonnés d'avoir divulgué les corrigés de l'examen du baccalauréat. En ajoutant que « les accusés ( B.R) , ( B.R) , (D.N) et (SH.Y) ont été déférés au tribunal pour avoir commis le délit de fuite des réponses au bac en utilisant des moyens de communication à distance par un groupe de personnes. Et l'accusé (A.Y) a été déféré pour le délit de participation, conformément aux procédures de comparution immédiate». Leur procès a été reporté à dimanche prochain. Indique-t-on, dans ledit communiqué.

Le procureur de la République près le tribunal d'El Oued a informé pour sa part le public, à travers un communiqué, que la suspecte (B.M.) a été arrêtée le 15 juin 2025, soupçonnée d'avoir publié les réponses à l'examen du baccalauréat de langue arabe sur les réseaux sociaux et a été présentée au parquet lundi dernier. Elle a été jugée en comparution immédiate et condamnée à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis, et à une amende de 100 000 dinars. Selon le même communiqué, l'enquête se poursuit pour identifier et arrêter d'autres suspects.

De son côté, le parquet du tribunal de M'Sila a indiqué dans un communiqué que «dans le cadre de la lutte contre la fraude au bac, un suspect et son frère ont été arrêtés suite à une tricherie et la publication du sujet des mathématiques». Dans le même contexte, le parquet de Chlef a déclaré poursuivre deux personnes pour le délit de publication des sujets des examens à l'aide d'un système de traitement automatisé des données et pour le délit de tentative de fuite des sujets et des réponses».

Pour rappel, le ministre de l'Education a précisé que son département oeuvre avec d'autres institutions pour trouver l'alternative adéquate pour lutter contre la fraude et la triche au bac, techniquement. Mais, il s'est dit pour une approche préventive précisant qu'»il faut travailler pour lutter au maximum contre ces pratiques à travers l'éducation de nos enfants dès le primaire pédagogiquement et à travers la sensibilisation continue «. Et ce, précise le ministre «pour former des citoyens responsables et intègres».