L'Iran a lancé, samedi soir et dimanche après-midi, deux nouvelles séries de frappes sur le nord et le centre des territoires occupés, en réponse aux attaques israéliennes qui ont visé, samedi également, aussi bien des installations nucléaires iraniennes que des infrastructures énergétiques, dont un site gazier dans la province de Pars, au sud-ouest du pays.

La deuxième vague des «représailles anticipées» lancée samedi soir par l'Iran impliquait des missiles balistiques et des drones» dirigés vers le centre et le nord des territoires occupés, «provoquant le retentissement des sirènes dans des dizaines de localités et des appels à la population de se réfugier dans des abris anti-bombes», rapporte l'agence iranienne IRNA. Les attaques iraniennes de samedi ont commencé vers 23h (localement). Dès le lancement des premiers missiles le «commandement du front intérieur israélien» a ordonné à la population de «rester à proximité des abris anti-bombes». Quelques minutes plus tard, les premiers rapports de médias israéliens ont fait état de missiles tombés sur Haïfa et la ville voisine Tamra, et plus tard sur Tel-Aviv. Les images filmées par des israéliens ont inondé les réseaux sociaux montrant des traînées lumineuses des missiles dans le ciel de ces villes. Deux heures plus tard, l'agence IRNA rapporte, citant le Commandement des Gardes de la Révolution (CGRI) que «des sites de production de carburant pour les avions de chasse israéliens et d'autres infrastructures énergétiques avaient été touchés». Des médias israéliens ont également rapporté qu'un incendie s'était déclaré dans une «installation stratégique près de Haïfa», alors que d'autres informations ont fait part d'importants dégâts matériels ainsi que des morts et des blessés dans le nord de la Palestine occupée.

L'Institut Weizmann des sciences, situé à Rehovot, a également été ciblé par les attaques iraniennes de samedi. Des images d'un des bâtiments en feu de l'Institut ont été diffusées par les médias israéliens. C'est ce que confirme le ‘New York Times' qui affirme qu'un incendie s'est déclaré dans « au moins un bâtiment abritant des laboratoires».

Mais c'est à Bat Yam, dans le centre des territoires occupés, que les missiles iraniens ont fait d'importants dégâts. Des images diffusées par «Al Jazeera» ainsi que des médias israéliens notamment Haaretz, montrent des immeubles presque totalement détruits. Les attaques israéliennes de samedi ont ciblé plusieurs hauts gradés de l'armée iranienne. Des médias iraniens ont rapporté, samedi soir, le martyr de Khosrow Hosni, chef adjoint du renseignement des forces aériennes et des missiles des Gardiens de la Révolution iraniens.

Une 3e vague dès dimanche après-midi

Contrairement aux deux premières ripostes, l'Iran a préféré entamer sa 3e vague de frappes de missiles balistiques en milieu d'après-midi de la journée de dimanche, en réponse aux bombardements israéliens de la matinée qui ont visé des carrés résidentiels dans plusieurs villes iraniennes. Selon l'Agence IRNA, citant des médias israéliens, «des sirènes ont retenti dimanche dans les territoires occupés par Israël, tandis que des missiles iraniens s'abattaient sur Tel-Aviv, Haïfa et Ashkelon». «Ce barrage de missiles a été lancé peu après que le régime israélien a frappé de nouvelles cibles à Téhéran, au troisième jour de son agression contre la République islamique», ajoute IRNA. Des médias israéliens ont rapporté que les «50 missiles» utilisés par l'Iran dans cette attaque «visaient la centrale électrique de Hadera et la résidence de la famille Netanyahou à Césarée». Alors que d'autres informations font état de la participation des Ansar Allah du Yémen à la même opération. La chaîne israélienne «Channel 12»a rapporté qu'un incendie s'est déclaré sur le plateau du Golan Sud occupé « suite aux récentes interceptions de missiles iraniens». Notons que l'aéroport de Tel-Aviv est resté fermé pour le troisième jour consécutif.

Trump souffle le chaud et le froid

En soutenant les attaques israéliennes de vendredi contre l'Iran, allant jusqu'à les qualifier d'excellentes et menaçant que d'autres opérations plus virulentes allaient êtres lancées contre la République islamique, le président américain Donald Trump a finalement eu sa guerre.

Hier, Trump a déclaré la chose et son contraire. D'abord en affirmant qu'il voulait «conclure un accord entre l'Iran et Israël», ensuite en menaçant d'«aider Israël à éliminer le programme nucléaire iranien». «Je conclurai un accord entre l'Iran et Israël, comme je l'ai fait avec l'Inde et le Pakistan. L'Iran et Israël doivent parvenir à un accord, et nous parviendrons bientôt à la paix», a déclaré Trump, faisant état de «nombreux contacts et réunions actuellement en cours pour parvenir à la paix», selon des propos rapporté par ‘Al Jazeera'. En outre, le président américain Donald Trump a déclaré à ‘ABC News' que son pays pourrait intervenir «pour aider Israël à éliminer le programme nucléaire iranien».

Ghaza: La machine génocidaire israélienne

Dimanche 618e jour de l'agression sioniste et 106e jour du siège de Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël intensifie ses massacres contre la population civile. Le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé, publié hier, indique que le nombre de victimes arrivés dans les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (samedi), s'est élevé à 380 victimes, dont 65 martyrs et 315 blessés. Ce nouveau bilan porte le nombre de victimes, depuis le début du génocide israélien en octobre 2023, à 55.362 martyrs et 128.741 blessés. En outre, le bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, est de 5.071 martyrs et 16.700 blessés. Par ailleurs, le nombre de victimes parmi les demandeurs de l'aide alimentaire continue d'augmenter aussi. Au cours des dernières 24h (samedi), le nombre de victimes est de 26 martyrs et 117 blessés, a indiqué hier par le ministère de la Santé, précisant que le nombre total est de 300 martyrs et 2649 blessés, depuis le lancement du plan israélo-américain de distribution militarisée de l'aide alimentaire à Ghaza. Dimanche vers 15h (localement), «Al Jazeera» rapporte en citant des sources hospitalières de Ghaza un bilan de 37 martyrs tombés dans des tirs de l'armée d'occupation depuis l'aube, dont 17 personnes dans les prétendues zones humanitaires désignées par l'entité génocidaire d'Israël.