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![]() ![]() ![]() ![]() Les couvertures médiatiques
par les chaînes de télévision de l'événement des épreuves du Brevet
d'enseignement moyen (BEM), qui se sont déroulés du 1er au 3 juin, ont été
jugées par le gendarme de l'audiovisuel «irresponsables» et «inquiétantes».
Une semaine après la fin des examens, l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (ANIRA) a exprimé ses inquiétudes face aux violations des dispositions légales et réglementaires observées dans certaines couvertures médiatiques durant la période des épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM). La préoccupation majeure de l'ANIRA est liée à la diffusion de déclarations des mineurs à la sortie des centres d'examen, sondés directement par les journalistes pour avoir leurs impressions à chaud sur les sujets qu'ils ont eu à traiter à leur sortie des centres d'examen et d'autres questions embarrassantes auxquelles les chérubins répondent en toute innocence. Pourtant, les lois sont claires, l'exploitation médiatique des enfants en âge mineur est strictement interdite. Le procédé a été dénoncé par l'ANIRA en tant que violation des règles de déontologie journalistique et à la protection des droits des enfants. Dans un communiqué rendu public, hier mardi 10 juin, le gendarme de l'Audiovisuel a mis en garde les médias lourds contre toute «couverture médiatique susceptible de porter atteinte aux droits des enfants ou de les exposer à des formes de diffamation et d'exploitation, sous prétexte de reportages de terrain». Précisant dans ce cadre que «toute apparition médiatique d'un enfant, notamment dans des sujets sensibles ou susceptibles de porter atteinte à sa dignité, à son identité ou à son intégrité psychologique, doit impérativement faire l'objet d'un consentement écrit, préalable et explicite du représentant légal». L'Autorité a lancé un avertissement à tous les opérateurs audiovisuels contre la poursuite de violations des droits de l'enfant dans leurs reportages, mettant l'accent sur «la nécessité absolue du respect des normes professionnelles et éthiques dans le traitement médiatique des sujets impliquant des mineurs». Pour rappel, l'ANIRA qui n'a pas manqué, ces dernières semaines, de dénoncer les dérapages et la «folklorisation» des contenus médiatiques, a émis plusieurs mises en garde à l'encontre des chaînes TV qui ne respectent pas l'éthique professionnelle, allant jusqu'à suspendre certaines émissions. A la veille de l'examen du baccalauréat, il est utile de mettre les points sur les i, même si les candidats abordent à peine leur majorité. |
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