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Acte de piraterie israélienne: Le bateau humanitaire ‘Madleen' attaqué au large de Ghaza

par Mohamed Mehdi

Lundi, 100e jour du blocus total de Ghaza, l'entité sioniste a attaqué le bateau humanitaire ‘Madleen' et a procédé à l'arrestation de ses 12 volontaires, dont des journalistes, la militante écologique suédoise Greta Thunberg, la député européenne française Rima Hassan (LFI), et autres membres de la Coalition de la Flottille de la Liberté, qui étaient en route pour briser le siège criminel de l'enclave et apporter des aides alimentaires et médicales pour la population affamée.

Le navire a été intercepté vers 1h (localement), dans la nuit de dimanche à lundi, dans les eaux internationales à 185 km des côtes de Ghaza, par des commandos de la marine israélienne pour l'empêcher d'atteindre l'enclave, avant de le détourner vers le port d'Ashdod.

Al Jazeera, citant le journal Israel Hayom, a rapporté que l'administration pénitentiaire se préparait à détenir les militants du ‘Madleen' et avait préparé des cellules individuelles pour eux à la prison de Givon à Ramle. Toujours selon Al Jazeera, citant la radio militaire sioniste, les occupants du bateau humanitaire pour Ghaza devaient être interrogés sur une base militaire du port d'Ashdod.

Outre Greta Thunberg et Rima Hassan, les dix autres volontaires sont : Yasemin Acar (Allemagne), Baptiste Andre (France), Thiago Avila (Brésil), Omar Fayad (correspondant d'Al Jazeera Mubasher en France), Pascal Maurieras (France), Yanis Mhamdi (France), Reva Viard (France), Suayb Ordu (Turquie), Sergio Toribio (Espagne), et Marco van Rennes (Pays-Bas)

Francesca Albanese : Le ‘Madleen' ne représente pas une menace pour la sécurité d'Israël

Outre le Hamas, le Jihad islamique et plusieurs autres factions palestiniennes qui ont dénoncé cet énième acte de piraterie sioniste contre des navires qui tentent, depuis plusieurs années, de briser le siège de Ghaza, la première personnalité à réagir est la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des Droits de l'homme en Palestine, Mme Francesca Albanese, qui informait durant toute la nuit, via la plateforme X, sur la situation dans le bateau attaqué.

«Le bateau ‘Madleen' ne représente pas une menace pour la sécurité d'Israël. Israël n'a pas le pouvoir d'arrêter le bateau ‘Madleen' dans les eaux internationales», a-t-elle déclaré plus tard sur Al Jazeera.

Mme Albanese a également appelé le gouvernement britannique à «prendre des mesures urgentes pour obtenir la libération du navire ‘Madleen' et de son équipage.

Le Comité international pour la levée du siège de Ghaza a, de son côté, qualifié Israël d'«État de criminels de guerre» suite au détournement du navire humanitaire ‘Madleen'. Dans un message publié sur X, le Comité a appelé les militants du monde entier à continuer de soutenir les militants arrêtés hier par l'entité sioniste.

Par la voix d'une des trois vice-Premiers ministres et ministre du Travail, Yolanda Dia, l'Espagne a condamné le détournement du navire humanitaire et a exigé une «réponse européenne».

«Je condamne fermement l'enlèvement du ‘Madleen' qui transportait de l'aide humanitaire à Ghaza», a déclaré Yolanda Diaz, qualifiant l'opération de «violation du Droit international», tout en exigeant une «réponse ferme de l'Union européenne» et la «libération immédiate» des volontaires arrêtés.

La chaîne Al Jazeera a également condamné l'attaque israélienne contre le ‘Madleen' ainsi que l'arrestation de son correspondant, Omar Fayad, qui couvrait la traversée, avec plusieurs militants internationaux participant à cette mission humanitaire. Al Jazeera a également tenu le gouvernement israélien pleinement responsable de la sécurité de son correspondant.

La «Fondation humanitaire de Ghaza» israélo-américaine poursuit ses massacres

Lundi, 612e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, l'armée génocidaire d'Israël intensifie ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé publié hier, indique que le nombre de victimes arrivées dans les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures (dimanche), s'est élevé à 47 martyrs et 388 blessés. Ce nouveau bilan porte le nombre de victimes, depuis le début du génocide israélien à Ghaza, à 54.927 martyrs et 126.615 blessés, et à 4.649 martyrs et 14.574 blessés depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars 2025.

Les bombardements israéliens se poursuivent dans plusieurs régions de Ghaza. Hier, des sources médicales ont indiqué à Al Jazeera que pas moins de 44 martyrs ont été transférés vers les hôpitaux.

Par ailleurs, pas moins de 14 Palestiniens sont tombés en martyrs alors qu'ils cherchaient de quoi manger, près des sites de distribution de la prétendue aide humanitaire de l'entreprise américaine (GHF) à Rafah, au sud de l'enclave.

Le bureau des médias du gouvernement de l'enclave a rapporté que «la soi-disant «Fondation humanitaire de Ghaza» a causé, jusqu'à hier, la mort de 130 Palestiniens et en a blessé 1.000 autres».