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Conseil des ministres: Des normes purement algériennes pour tous les produits importés

par A. Z.

Situé actuellement à 30%, le taux d'intégration local dans les tablettes numériques devrait être multiplié par plus de deux. Il s'agit de l'exécution d'un ordre du président de la République, qui a souligné, lors du Conseil des ministres de dimanche dernier, que ces outils technologiques visent à alléger le poids des cartables de nos élèves et à remédier aux difficultés pédagogiques liées aux méthodes d'enseignement traditionnelles.

L'entreprise Nationale des Industries Electroniques (ENIE), qui a fourni des tablettes électroniques à plusieurs écoles à travers le pays durant les trois dernières années, et qui a entamé, au cours de l'année 2025, la production de deux millions de tablettes électroniques dans le but d'équiper 8.810 nouveaux établissements éducatifs à travers le territoire national, devrait accroître le taux d'intégration local au moins à 70 %, comme l'a exigé le président de la République.

Dans ce cadre, le chef de l'Etat a «ordonné de veiller à assurer un taux d'intégration algérien d'au moins 70% pour les tablettes numériques destinées aux écoles primaires, et ce, avec la participation d'entreprises algériennes expérimentées et de start-up», selon les termes du communiqué du Conseil. Une exigence qui semble à la portée de l'entreprise ENIE, dont le premier responsable a fait valoir, le 7 mai dernier, «la disposition de son entreprise à conclure des partenariats internationaux permettant d'accroître ce taux à l'avenir».

Dans ce sillage, le président de la République a également relevé que «la généralisation de la technologie des tablettes numériques dans les établissements éducatifs doit constituer une opportunité concrète pour l'émergence des start-up ayant démontré leur compétence dans ce domaine, afin qu'elles puissent se positionner sur le marché et contribuer au développement de l'économie nationale avec des compétences algériennes».

Dans un autre registre, les travaux de ce Conseil des ministres ont porté sur les textes et mécanismes juridiques des deux instances d'organisation et de gestion de l'exportation et de l'importation, mais le président de la République a ordonné le report de la présentation y afférente afin d'enrichir davantage les textes, qui doivent être étudiés «avec une haute précision, et être valables pour les décennies à venir et adaptés aux mécanismes internationaux», souligne la même source. Ajoutant que le président de la République «assurera personnellement» le suivi et l'accompagnement de la création de ces deux instances, à travers la tenue d'une réunion ministérielle restreinte, dans les prochains jours, en vue de rompre définitivement avec les dérives ayant entaché, par le passé, des organismes qui étaient directement en charge des opérations d'importation.

Pour une meilleure prise en charge des enfants atteints d'autisme

Dans ce sens, l'accent a été mis sur la nécessité d'une coordination totale entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les banques, la Banque centrale et les Douanes, en vue de garantir un contrôle intelligent, ciblé et efficace à même de protéger la production nationale et d'orienter les importations, selon les besoins nationaux essentiels, définir des spécifications précises pour les importateurs et les exportateurs dans les textes régissant ces deux instances, en veillant à organiser et à réglementer l'importation, créer de nouveaux mécanismes de régulation des importations, dont des centrales d'achat, permettant d'avoir une vision plus claire des opérations d'importation et tenir compte pleinement de la spécificité et du volume de la production nationale, comme indicateur économique fondamental, en identifiant minutieusement les ressources à importer pour nécessité économique vitale.

Le président de la République a chargé le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations d'établir des normes purement algériennes que tous les opérateurs économiques importateurs doivent respecter, quels que soient les produits à importer, relève la même source. Concernant le projet de Plan national autisme, le président de la République a ordonné la création d'un centre national et d'annexes régionales pour la prise en charge des enfants atteints d'autisme, afin qu'ils puissent bénéficier d'un encadrement pédagogique et d'une prise en charge optimale. Il a également ordonné de veiller, dans le cadre des programmes pédagogiques, à ce que cette catégorie ne soit pas affectée psychologiquement par l'éloignement des parents durant les périodes de prise en charge au sein de ces centres.

Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des intendants dans les secteurs de l'Éducation nationale, de la Santé et de l'Enseignement supérieur.