Dimanche, 604e jour de l'agression sioniste et 92e jour de blocus humanitaire total, l'armée génocidaire d'Israël intensifie ses massacres contre la population civile de Ghaza.

Le bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé publié hier, indique que le nombre de victimes arrivés dans les hôpitaux, durant les précédentes 24 heures, s'est élevé à 37 martyrs et 136 blessés. Ces chiffres ne prennent pas en compte le nombre de victimes transférées vers les hôpitaux du nord de l'enclave en raison de la difficulté d'accès à ces régions, explique le ministère. Ce nouveau bilan porte à 54.418 martyrs et 124.190 blessés, le nombre de victimes depuis le début du génocide israélien à Ghaza, et à 4.149 martyrs et 12.149 blessés depuis la reprise des bombardements le 18 mars 2025.

En plus des bombardements qui continuent de pleuvoir sur différentes régions de Ghaza, l'armée israélienne a délibérément tiré sur des milliers de Ghazaouis qui, dès l'aube, sont allés vers les centres d'aide américano-israéliens pour chercher de quoi alimenter leurs familles. Bilan de la tuerie à la mi-journée : Au moins 31 martyrs et plus de 165 blessés. En outre, selon un bilan du bureau des médias du gouvernement de Ghaza, depuis le 27 mai, pas moins de 49 Palestiniens ont été tués et 305 autres blessés dans les massacres perpétrés par l'armée sioniste dans les centres américano-israéliens de distribution d'aide de Rafah et du pont de Wadi Ghaza.

« Le «nouveau mécanisme» américano-israélien de distribution d'aide dans la bande de Ghaza est un piège mortel pour la population affamée de Ghaza et un outil de déplacements forcés de ses habitants, a déclaré, hier, le ministère de la Santé de l'enclave à la suite du massacre perpétré par les forces sionistes à Rafah qui ont délibérément ciblé les victimes dans la tête ou la poitrine. «Les victimes du massacre commis par l'occupation étaient rassemblées à l'aube dans la zone de distribution d'aide «Al-Alam», dans le gouvernorat de Rafah. Plus de 200 cas sont arrivés dans les hôpitaux, dont 31 martyrs et des dizaines de blessés très graves. Chacun des martyrs était ciblé à la tête ou à la poitrine, ce qui confirme la volonté de l'occupation à tuer odieusement des citoyens de Ghaza », a déclaré le directeur général du ministère de la Santé, le Dr Mounir al-Barsh, qui a condamné le silence international devant ses massacres.

Faim et soif à Ghaza: «Made in Israël» avec une bénédiction américaine

Dans une vidéo partagée par Quds News Network, un palestinien pleure son jeune frère qui a été abattu par les forces d'occupation israéliennes, ainsi que des dizaines de civils innocents, qui avaient reçu l'ordre de se rendre dans un centre de distribution d'aide américaine près de Rafah.

« Pourquoi nous disent-ils d'aller chercher de l'aide ? Pourquoi ? Quand les gens y vont, ils [les Israéliens] commencent à leur tirer dessus. Ils nous mentent », raconte cet homme. Dans un autre témoignage, rapporté par Al Jazeera English, un palestinien raconte : « Les Israéliens ont ouvert le feu sur nous. Nous mourrons de faim. Nous avons couru chercher de la nourriture, mais nous avons essuyé des tirs, des bombardements de drones et des obus», a déclaré un Palestinien.

Hier, plusieurs témoignages de médecins étrangers à Ghaza, dont celui du Dr Victoria Rose, la chirurgienne britannique, ont décrit « un grand nombre de blessés et de martyrs dans les services d'urgences, de soins intensifs, et dans les blocs opératoires » dans les rares hôpitaux partiellement fonctionnels, affirmant également être confrontés à une « grave pénurie » de matériel chirurgical, de médicaments, et surtout du manque terrible d'unités de sang et de composants sanguins, en raison de la rareté des dons de sang due à l'anémie et à la malnutrition.

Le Dr al-Barsh a également souligné que l'occupation « empêche toujours l'entrée d'environ 3000 camions de fournitures médicales en attente dans la ville égyptienne d'Al-Arish, et qu'elle « propage délibérément des maladies infectieuses et des épidémies en continuant d'entraver l'acheminement des médicaments et des vaccins ».

L'insécurité hydrique qui touche 90% de la population de Ghaza est également à l'origine de la propagation de « nombreuses maladies à transmission vectorielle, de diarrhées aiguës sanglantes et de méningites », a-t-il ajouté.

De son côté, la municipalité de la ville de Ghaza a déclaré qu'avec la hausse des températures et les besoins croissants en eau des citoyens et des personnes déplacées, la situation est catastrophique en raison de la destruction par l'occupation d'environ 75% des puits d'eau depuis octobre 2023.

La même source, citée par Al Jazeera, a ajouté que « la quantité d'eau potable disponible ne dépasse pas 35.000 mètres cubes par jour, contre 120.000 mètres cubes pompés durant ces périodes avant l'agression sioniste.

Ce volume est considéré comme extrêmement faible par rapport aux besoins réels, ce qui est susceptible d'engendrer de graves crises sanitaires et environnementales ».