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![]() ![]() ![]() ![]() Pas moins de 1.087 patients
atteints de sclérose en plaques, dont 5% sont des enfants, sont actuellement
suivis par le service de neurologie de l'EHU 1er Novembre 1954 d'Oran. Ce
chiffre, en constante augmentation, témoigne de la progression préoccupante de
cette maladie auto-immune, y compris chez les plus jeunes. A l'occasion de la
Journée mondiale de la sclérose en plaques, célébrée chaque 30 mai, le service
a organisé, ce mercredi 28 mai 2025, une journée de sensibilisation destinée
aux citoyens, patients et leurs familles, sous la supervision de la professeure
Amine Chentouf, cheffe du service. L'objectif principal était de faire
connaître la maladie, ses symptômes, et de souligner l'importance du diagnostic
précoce. Lors de cette journée, une conférence scientifique a été animée pour
présenter la maladie dans sa globalité : ses causes, ses manifestations
cliniques, ses impacts psychologiques et les différents moyens de prise en
charge. Des brochures explicatives ont été distribuées, regroupant les
recommandations de neurologues, de physiothérapeutes, de psychologues et de
nutritionnistes.
L'événement s'est distingué par un échange direct et constructif entre les professionnels et le public. De nombreuses questions ont été posées par les patients et leurs proches, et les réponses apportées par les spécialistes ont permis de lever plusieurs zones d'ombre sur la maladie. La professeure Amine Chentouf a rappelé que la sclérose en plaques est une maladie au cours de laquelle le système immunitaire attaque par erreur le système nerveux central, provoquant des inflammations et des lésions neurologiques. Les symptômes varient d'un patient à l'autre, mais incluent souvent : troubles visuels, engourdissements, pertes d'équilibre et difficultés motrices. Ces signes peuvent disparaître temporairement, ce qui pousse certains à les négliger, retardant ainsi le diagnostic. D'où l'importance d'une prise en charge rapide. Parmi les cas suivis, on compte une fillette de 8 ans, ce qui illustre l'importance cruciale d'un diagnostic précoce et d'un accompagnement pluridisciplinaire dès les premières phases de la maladie. Le service propose une prise en charge globale, incluant la neurologie, la physiothérapie, la psychologie et la nutrition. L'objectif est de soigner, mais aussi d'aider les patients à préserver leur autonomie et leur qualité de vie. Dr Dalila Ben Tebbak, neurologue, a précisé que les traitements disponibles en Algérie comprennent des médicaments de fond (par voie orale, injection mensuelle ou semestrielle) ainsi que des traitements pour les poussées. Des séances de thérapie de groupe sont également organisées, favorisant l'échange entre les patients. Mme Karima Ziouane, psychologue, a insisté sur l'importance du soutien psychologique pour aider les patients à accepter la maladie et à gérer les troubles tels que la dépression ou les troubles cognitifs, évalués via des tests spécialisés. Mme Nabila Ajal, nutritionniste, a recommandé un régime alimentaire anti-inflammatoire riche en légumes, fruits, céréales complètes, poissons et viandes maigres, tout en réduisant les sucres et les graisses, surtout lors des périodes de poussées. Enfin, Mme Amina Hachmi, physiothérapeute, a détaillé l'apport essentiel de la rééducation physique, reposant sur des exercices d'équilibre, de renforcement et de mobilité, souvent réalisables à domicile pour limiter les déplacements. Cette journée a renforcé les liens entre les professionnels de santé et les patients, dans une dynamique d'écoute, d'information et de prise en charge multidisciplinaire de la sclérose en plaques. |
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