Exacerbés, les automobilistes comme les piétons crient leur colère contre la dégradation avancée du réseau routier de la ville de Tiaret.

En effet, les routes, notamment les grandes artères et rues principales, se sont transformées en gruyère, au plus grand dam des automobilistes, les transporteurs surtout. Au point que les véhicules taxi boudent nombre de quartiers en raison de la dégradation de la chaussée, comme la cité de "Lala Abdia" où il est pratiquement impossible d'accéder à cause de la route devenue non carrossable sur la voie d'évitement donnant sur la route de Guertoufa. Ces derniers jours, les réseaux sociaux se sont transformés en une tribune pour interpeller les autorités locales sur l'urgence de retaper les routes, dans un état lamentable aux quatre coins de la ville. Plusieurs fois «bricolées», la chaussée se retrouve dans un état des plus dégradés sous l'effet du travail bâclé et l'augmentation effrénée du parc automobile.

En plein cœur de la ville de Tiaret, des rues sont défoncées. C'est le cas de la rue de la Victoire, la rue de l'Indépendance ou encore de la rue Thiers.

D'autres endroits, au sud de la ville, deviennent infréquentables, surtout en période hivernale, avec des trous béants remplis d'eaux pluviales, ce qui constitue un véritable cauchemar pour les conducteurs comme pour les piétons. Impossible de rouler en voiture sans se prendre les roues dans des nids de poule gros comme des cratères au quartier de «Volani», ou «Trig El-Beïda». «Les efforts importants consentis pour retaper tout le réseau routier intra-muros, partent en fumée, un immense gâchis», fulmine Ahmed, habitant le quartier de Volani. Plusieurs «points noirs» sont recensés aux quatre coins de la ville.

Les diverses interventions sur la voie ont transformé certains quartiers en chantier à ciel ouvert. Les entreprises, une fois leur intervention achevée laissent la chaussée dégradée, une situation aggravée par les chutes de neige et les importantes précipitations de ces derniers jours.