
«L'Algérie est leader sur
le plan régional et même continental en matière de réseaux routiers et de
conquête des territoires sur le sol national », a indiqué, hier lundi, le
secrétaire général de l'Association routière algérienne (Aral), Ali Chekroune.
S'exprimant sur les ondes
de la Radio nationale, Ali Chekroune a expliqué que
l'Algérie jouit d'un « réseau routier et autoroutier très ramifié, avec une
couverture territoriale des plus importantes », citant l'exemple de la RN 3 qui
s'étend du nord-est jusqu'au sud-est du pays et la RN 1 qui prend le départ
d'Alger jusqu'aux frontières méridionales de l'Algérie. S'étendant sur plus de
120.000 km et plus de 9.500 ouvrages d'art, le réseau routier et autoroutier
est appelé, avec le développement du rail et l'inter-modalité » à se densifier,
dans un proche avenir, pour arriver à une couverture territoriale presque à
100%», a encore indiqué le secrétaire général de l'Association routière
algérienne. « Une stratégie très cohérente en matière d'interconnexion
routes/rail est en train d'être mise en place par les pouvoirs publics, la
question de la maintenance des réseaux est primordiale avec un nombre très
important d'entreprises publiques et privées qui interviennent dans le secteur
et qui disposent d'une expertise très développée», a souligné l'invité de la
Radio. «La question de l'environnement n'est pas en reste du
développement de tout le réseau des voies de communications, puisqu'aujourd'hui
la dimension environnementale, en matière d'aléas climatiques surtout, est
prise en considération dans les nouveaux projets des routes, puisque cela
conditionne, voire impose la question de durabilité des routes qui doivent
rester en état au moins pendant 20 ans », a expliqué Ali Chekroune,
ajoutant que le paramètre de confort offert aux usagers de la route est
également pris en considération dans les projets en cours de réalisation.
L'utilisation de matériaux locaux dans le secteur des travaux publics, et son
effet d'entraînement sur toute l'activité économique, a également été abordée
par l'hôte de la Radio qui a mis en exergue « l'effort titanesque dans la
conquête du grand Sud algérien ». Citant l'exemple de Tamanrasset où les arènes
granitiques sont utilisées comme matériau local, l'invité de la Radio a
également expliqué que des matériaux issus de la déconstruction sont recyclés
et réutilisés aussi bien dans le secteur des travaux publics que le bâtiment »,
a-t-il indiqué. Rebondissant sur la dimension
environnementale, Ali Chekroune a expliqué,
qu'aujourd'hui l'asphalte recyclé est utilisé pour remplacer l'ancien asphalte
d'origine fossile, ajoutant qu'une « importance particulière » est accordée aux
études avant la réalisation des projets dans le Sud et le grand Sud, des études
conçues par des moyens technologiques des plus modernes pour construire avec
des normes écologiques prenant en considération le contexte local, le gradient
thermique notamment, mais aussi économiques en matière de coûts surtout ».