Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Régulation du marché: Plafonnement des prix de cinq produits alimentaires

par M. Aziza

Dans le but de réguler les prix de certains aliments ayant connu des fluctuations exagérées et injustifiées, le ministère du Cmmerce intérieur et de la Régulation du marché est passé à la vitesse supérieure, en plafonnant les prix de ces derniers. A savoir, ceux de la viande, des pommes, des bananes, des pommes de terre ainsi que la tasse de café.

C'est ce qui a été précisé dans une des directives envoyées par la direction locale du Commerce de la wilaya d'Alger, à l'instar des autres directions, à l'ensemble des opérateurs du commerce. Invitant les commerçants et les opérateurs concernés à appliquer le plafonnement décidé des cinq produits cités. C'est ainsi que le prix de la pomme de terre ne doit pas dépasser les 100 Da le kilogramme, la banane les 400 dinars le kilogramme, la pomme entre 350 et 450 dinars le kilogramme. Pour ce qui est de la viande d'agneau, son prix ne doit pas, selon le plafonnement fixé, dépasser les 2.500 DA le kilo. Le prix d'une tasse de café a été fixé à 30 dinars.

Les responsables du département de Tayeb Zitouni ont indiqué à travers ces directives que les pouvoirs publics ne tolèrent aucune infraction à ces réglementations, en mettant en garde ceux qui ne respectent pas ce plafonnement. « Des mesures légales seront appliquées à l'encontre des contrevenants, allant de la saisie des marchandises dont les prix ont été plafonnés jusqu'à la fermeture de leurs commerces », a-t-on averti. Il faut noter que ce plafonnement a été précédé par plusieurs actions visant la régulation des prix. Le ministère du Commerce avait déjà pris des mesures légales contre 53 importateurs de bananes qui ont manqué à leurs engagements, suite à l'augmentation injustifiée des prix de la banane qui ont franchi le cap des 700 DA le kilo.

Contacté par nos soins, le président de la Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz , a salué l'initiative visant le plafonnement des prix de certains aliments , par le ministère du Commerce intérieur pour réguler, un tant soit peu le marché, regrettant le fait que « les prix sur le marché sont aléatoires ». Il a précisé que les marges bénéficiaires de la majorité des aliments ne sont pas respectées.

M. Harriz a plaidé pour une action durable dans le temps, notamment pour le plafonnement des marges, tout en étant juste préserver le bénéfice des agriculteurs, des opérateurs et des commerçants et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Selon lui, les marges bénéficiaires entre le gros et le détail ne doivent pas dépasser les 30 %.

Et de citer l'exemple de la carotte qui sort du marché de gros à 30 DA le kilo pour être vendue chez le détaillant à 90 DA le kilo. Pour les produits manufacturiers, le président de l'Association suggère que les producteurs présentent la structuration des prix de leur propre production, pour que les pouvoirs publics aient un droit de regard sur les prix.

La Fédération algérienne des consommateurs plaide surtout, selon son président, à la subvention des prix des aliments de large consommation qui sont bénéfiques à la santé au lieu de subventionner par exemple le sucre.