
Pour célébrer la Journée mondiale
du livre et du droit d'auteur et le mois du patrimoine, c'est dans un décor
naturel splendide au haras national de Chaouchaoua,
temple du noble équidé, qu'un public de bibliophiles a été convié, mercredi, à
une conférence autour d'un ouvrage original : "le dialecte parlé tiarétien, sources et origines". En effet, intitulé
" étymologie du dialecte tiarétien", du Dr Amari Malek, maître de conférence à la faculté des lettres
et des langues de l'université "Ibn Khadoun"
de Tiaret, l'ouvrage, écrit en langue arabe, s'est intéressé de près aux
origines de l'arabe parlé tiarétien et sa relation
étymologique avec l'arabe littéraire, de la période de l'invasion espagnole
jusqu'au colonialisme français en passant par la période ottomane. Le
conférencier a expliqué que cet ouvrage qui a nécessité plus de trois années de
travail et de recherche académique, est destiné au public universitaire
spécialisé mais aussi au large public tiarétien qui
veut comprendre d'où vient l'origine des mots qu'il emploie tous les jours.
Avec plus de 1500 mots disséqués, l'auteur du livre compte poursuivre son
travail de recherche et éditer un second ouvrage prochainement.
Sujet d'actualité, une
autre conférence des plus intéressantes a été donnée par le Dr Aït Yahia
Abdellah autour de l'intelligence artificielle et les défis qu'elle pose à
l'homme d'aujourd'hui. L'académicien, chargé d'un atelier
pour enfants sur l'intelligence artificielle, à la bibliothèque centrale de
lecture publique "Mohamed El-Mili" de Tiaret, a mis en lumière ce
qu'il a appelé le "côté positif" de l'IA et les multiples
applications que l'on peut en tirer pour améliorer notre quotidien, notamment
dans le domaine de la robotique intelligente, les jeux électroniques conçus par
et pour les enfants algériens, du tourisme, de la gastronomie, de l'éducation,
les arts et les métiers ou encore la préservation des sites historiques et
archéologiques. Le bel après-midi a été agrémenté par des récitals
poétiques, donnés par des bardes locaux, et la distribution de cartes
d'artistes dont celle du photographe attitré, Mohamed Khalifa, déjà primé par
la chaîne TV spécialisée "National Geographic"
pour une photographie immortalisée sur le loup doré dans les forêts de Tiaret.