Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Moutons de l'Aïd importés: La vente débutera le 1er mai

par A. Z.

L'opération importation-vente du mouton de l'Aïd El Adha se poursuit à travers la mise en œuvre des mécanismes pratiques au niveau des localités pour assurer les meilleures conditions à sa concrétisation.

Alors qu'au niveau des établissements publics et des Assemblées populaires communales (APC) l'heure est à l'élaboration des listes des bénéficiaires, les pouvoirs publics s'attellent de leur côté à organiser les marchés de proximité, dernier carré avant l'entame de la vente, qui débutera le 1er mai prochain à travers toutes les wilayas.

C'est ce qui ressort d'une intervention du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Youcef Cherfa, jeudi dernier, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Précisant dans ce sillage que l'opération de vente des moutons importés pour l'Aïd El Adha sera organisée au niveau des marchés de proximité, sous la supervision des ministères de l'Agriculture et du Commerce intérieur, dans le cadre d'un plan local propre à chaque wilaya, et que la vente aura lieu «quotidiennement» à partir du 1er mai prochain dans les 58 wilayas, où sera réparti le bétail en fonction de la densité de la population.

Le ministre a également indiqué que le processus de réception des moutons importés se déroulait comme prévu au niveau de neuf (9) ports. Non sans expliquer que l'importation de moutons ne signifie pas l'exclusion des troupeaux locaux. « Il s'agit plutôt de soutenir la production locale pour faire face à la grande demande enregistrée à cette occasion », a-t-il indiqué. D'autres mesures ont été décidées dans ce cadre, le même jour, et ce lors d'une réunion de coordination de la commission nationale multisectorielle chargée du suivi et de l'encadrement de l'opération d'importation, de distribution et de vente des moutons importés au niveau national.

A l'issue de cette réunion, présidée par le ministre de l'Agriculture, Youcef Cherfa, la commission a adopté «la proposition de vente des moutons aux citoyens au niveau des marchés de proximité, fixés par les autorités locales, et ce durant tout le mois de mai», indique un communiqué du ministère de l'Agriculture.

Il a été également décidé de recourir aux appareils de paiement électronique et aux bureaux de poste ambulants. Dans ce cadre, la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) dotera les points de vente en appareils de paiement électronique au profit des utilisateurs de la carte «Edahabia» et «interbancaire», alors que la société Algérie Poste veillera à mobiliser des bureaux de poste ambulants au niveau des marchés de proximité pour faciliter l'opération d'acquisition des moutons, indique la même source. Ajoutant que la réunion a permis d'examiner les questions relatives à l'organisation de l'opération de transfert progressif des moutons des zones de mise en quarantaine, et ce à compter de la semaine prochaine, vers des zones de regroupement régionales en vue de faciliter leur distribution à travers les wilayas.

Par ailleurs, en réponse à une question posée lors de la séance plénière à l'Assemblée populaire nationale, sur la régularisation du foncier agricole, M. Cherfa a indiqué que son ministère préparait un nouveau décret exécutif visant à faciliter la sortie de l'indivision, à travers de nouveaux mécanismes à même de résoudre les conflits nés du partage des terres entre indivisaires. Ce nouveau texte s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à assainir le foncier agricole, a-t-il souligné, expliquant que les amendements proposés «prévoient un nouveau mécanisme en faveur des exploitants leur permettant de sortir de l'indivision».

Concernant une autre préoccupation liée au soutien consenti à l'agriculture biologique, M. Cherfa a tenu à mettre en avant l'importance de ce type d'agriculture dans la diversification de l'économie nationale et la promotion des exportations nationales.

Le secteur de l'agriculture s'emploie à mettre en place un cadre juridique spécifique à l'agriculture biologique et à trouver des mécanismes pour soutenir les agriculteurs financièrement et techniquement et les accompagner dans l'obtention des certifications, mais aussi améliorer les circuits de commercialisation et d'exportation des produits bio, a précisé le ministre.