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Pour renforcer la résistance face à l'occupation sioniste: Appel à un gouvernement d'union nationale

par Mohamed Mehdi

Mardi, 564e jour de l'agression sioniste et 52e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le nouveau bilan statistique quotidien du ministère de la Santé de l'enclave indique que le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 51.266 martyrs et 116.991 blessés, dont les 26 martyrs et 60 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (lundi). Le document note également que depuis la reprise des bombardements, le 18 mars dernier, le nombre de victimes a atteint 1.890 martyrs et 4.950 blessés. Des sources médicales ont indiqué à Al Jazeera que les bombardements ont fait, mardi, au moins 28 martyrs et des dizaines de blessés. Arrêté aux environs de 15h (localement), ce bilan pourrait être revu à la hausse à la fin de la journée.

Outre le ciblage des tentes des personnes déplacées et les environs de l'hôpital pour enfants Al-Durra dans le quartier d'Al-Tuffah, à l'est de la ville de Ghaza, l'aviation militaire sioniste a bombardé, hier, des équipements lourds de travaux publics destinés à déblayer les gravats pour tracer des routes et retrouver les corps des martyrs sous les décombres, dont certains ont été introduits par l'Egypte au début de la période de cessez-le-feu. Le journaliste d'Al Jazeera, Anas al-Sharif, a rapporté que pas moins de 10 bulldozers, dont 9 ont été acheminés par l'Egypte, et des camions citernes d'eau et de carburant, ainsi qu'un camion de débouchage d'égouts, ont été bombardés dans la nuit de lundi à mardi dans le parc à véhicules appartenant à la Municipalité de Jabaliya an-Nazla.

La réforme de l'OLP s'impose

Dans une déclaration publiée, mardi, par son Bureau politique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a appelé à la «formation d'un gouvernement de consensus national» et à «la reconstruction du système politique palestinien et la réforme de l'Organisation de libération de la Palestine, le seul représentant légitime du peuple palestinien où qu'il se trouve».

Cette déclaration intervient après une réunion «avec une délégation du Fatah» au cours de laquelle le FPLP «a affirmé sa position appelant à la réalisation de l'unité nationale face à l'occupation et à son agression brutale», à «la reconstruction du système politique palestinien et la réforme de l'Organisation de libération de la Palestine», de «restaurer son rôle de libération sur des bases démocratiques et participatives, en garantissant la fin de l'approche individualiste, de l'hégémonie et de la division, et en adoptant la démocratie et le partenariat dans la décision des affaires nationales et la gestion du conflit avec l'occupation».

Le FPLP a décliné sa participation à une «session du Comité central» de l'OLP, «considérant qu'il s'agit d'une mesure partielle qui ne peut se substituer aux étapes définies par les cycles de dialogue et leurs résultats répétés, dont la mise en œuvre a été retardée plus d'une fois». «Le Front affirme toutefois son engagement à poursuivre le dialogue avec le mouvement Fatah et toutes les forces nationales et islamiques afin de construire l'unité nationale sur la base d'un programme et d'une stratégie nationale», et appelle à «former un gouvernement de consensus national».

Le FPLP appelle également «à la formation d'une direction nationale unifiée pour la résistance populaire» pour «faire face aux politiques d'annexion et de judaïsation et aux plans de démantèlement du territoire national, pour contrer les tentatives d'imposer des cantonnements, l'isolement et le siège à notre peuple, et pour faire face à la construction et à la consolidation des colonies comme un fait accompli dans le cadre de sa guerre contre l'existence palestinienne».

En outre, le communiqué du FPLP «appelle les dirigeants palestiniens à prendre des mesures concrètes pour renforcer la détermination de notre peuple à Ghaza et restaurer la position de la bande en tant que composante nationale fondamentale, loin des considérations étroites de sécurité et d'administration».