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Coupe de la CAF: Le CS Constantine s'est compliqué la tâche

par M. Zeggai

Finalement, l'exploit n'a pas eu lieu pour le CS Constantine, le seul représentant algérien en coupe de la CAF. La largesse du score a étonné plus d'un. Plusieurs raisons sont à l'origine de cette déconvenue. Le premier but encaissé dans les premières secondes a eu des retombées psychologiques pour le CSC qui a multiplié des erreurs impardonnables à ce stade de la compétition. Le deuxième but du Sénégalais Bessène a complètement désorienté les ‘Vert et Noir' qui perdurent le contrôle du match par manque d'expérience comme en témoigne leur timide réaction. A la reprise, visiblement hors du coup, les Constantinois reçoivent un troisième but dans des conditions lamentables. Madoui tenta de provoquer le sursaut d'orgueil en incorporant Meddahi et Derradji, mais en vain. Le quatrième but finira par venir dans les arrêts de jeu qui exploita une erreur monumentale de la défense du Chabab qui a pratiquement perdu tous les duels par manque de concentration. Encore une fois, la valeur technique individuelle a fait la différence. Le CS Constantine, qui a réalisé le meilleur parcours de son histoire jusqu'à présent en rejoignant les demi-finales de la compétition, nous a paru dépassé par les évènements, sur tous les plans. A notre avis, ce n'est pas le RS Berkane, récent vainqueur de la compétition en 2020 et 2022, et finaliste malheureux la saison passée contre Zamalek, qui était trop fort, mais c'est le CSC qui n'était pas assez disposé pour avoir du répondant. Les statistiques et maladresses le prouvent. En somme, avec cette large victoire, le RSB a déjà pratiquement assuré la qualification à la finale à moins d'un miracle de la part du CSC. Certes, rien n'est impossible au match retour mais ce sera très compliqué pour nos représentants qui ont commis l'erreur de mal gérer la première manche. On aurait peut-être prédit une défaite, mais pas avec un tel résultat qui nous ramène à la réalité du terrain. Celle-ci qui confirme l'incapacité de nos clubs à s'imposer au niveau continental. Cette désillusion doit servir de leçon aux gestionnaires de notre football. On ne gagne pas une coupe continentale avec une mentalité axée sur le résultat à tout prix pour tromper l'opinion publique et servir ses intérêts avec la complicité de certains pseudo-journalistes et analystes, qui encouragent la médiocrité. Car, le football est le seul domaine où la réalité est à la portée de tout le monde. Faute d'une véritable politique de formation et de développement de football, d'un projet sportif et d'une mentalité saine, nos clubs sont devenus des proies faciles, dans les différentes compétitions continentales. « Au milieu des médiocres, le talent n'est pas à sa place », dit un proverbe. La gestion de notre sport-roi laisse à désirer. Les réunions et les séminaires ne serviront à rien tant que l'on n'est pas capable de joindre l'acte à la parole. L'heure du renouveau et des changements a sonné pour éviter d'autres débâcles. Il est impératif de prendre des mesures draconiennes qui nous permettent d'entrevoir l'avenir avec sérénité et préparer de futures générations capables de représenter dignement l'Algérie surtout que l'Etat a mis des moyens colossaux. Mettre fin à la valse des entraineurs, la négligence des jeunes catégories, le non-respect des critères, la politique de ‘deux poids, deux mesures', le parti-pris et l'ingérence de certains opportunistes dans la gestion de nos clubs s'avèrent comme les solutions qui s'imposent pour redorer le blason de nos clubs.