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Sans aide alimentaire et médicale: Ghaza étouffe

par Mohamed Mehdi

Samedi, 561e jour de l'agression sioniste et 49e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza.

Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 51.157 martyrs et 116.724 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien.

Le bilan comprend les 92 martyrs et 219 blessés enregistrés lors des précédentes 48 heures (jeudi et vendredi).

Le document note également que depuis leur reprise, le 18 mars dernier, le nombre de victimes a atteint 1.783 martyrs et 4.683 blessés.

Hier, l'armée sioniste a commis plusieurs massacres faisant, jusqu'à 14h, 41 martyrs et des dizaines de blessés dans différentes régions de Ghaza. Les attaques d'une grande intensité ont visé Deir al-Balah et al-Nuseirat (centre), Khan Younes (sud), Beit Hanoun, al-Shujaiya et Beit Lahia (nord).

La situation humanitaire à Ghaza se détériore davantage après plus d'un mois et demi sans aide alimentaire et médicale. Le Haut-Commissariat aux affaires humanitaires de l'ONU estime que «Ghaza étouffe» et «ce qui s'y passe est une privation délibérée et intentionnelle».

«Depuis plus de 50 jours, rien n'entre dans la bande de Ghaza, ni nourriture, ni carburant, ni fournitures médicales, ni fournitures commerciales. Les hôpitaux et les centres de santé souffrent d'une grave pénurie de fournitures.

Nous avons été obligés de fermer les boulangeries et il n'y a plus de combustible pour cuisiner. Les réserves d'eau et les réserves de nourriture s'épuisent», affirme l'organisme cité par Al Jazeera.

La résistance attaque un véhicule blindé : un soldat tué et des blessés

«Au moins cinq soldats israéliens ont été blessés lorsqu'un véhicule blindé a été pris pour cible à l'est de Ghaza», a rapporté hier après-midi Al Jazeera citant des médias sionistes.

Plus tôt dans la journée, l'agence al-Shehab, citant également des médias israéliens, a fait état d'un «grave incident de sécurité» (deux incidents selon d'autres médias). Il s'agit, selon la même source, «d'un char qui a été détruit par un engin explosif à l'est de Ghaza, puis ciblé par un missile guidé».

L'attaque menée par la résistance palestinienne a ciblé une force sioniste lors de son incursion dans le quartier d'al-Tuffah, à l'est de la ville de Ghaza. «Lorsqu'une équipe de secours est arrivée sur place, un engin explosif a explosé à proximité, tuant un soldat et en blessant grièvement deux autres».

«Un officier a été tué et cinq autres blessés», ajoute encore al-Shehab

De son côté, la télévision Al-Aqsa a cité des sources locales selon lesquelles les véhicules des forces d'occupation israéliennes se sont retirés de la colline d'Al-Sourani, à l'est du quartier d'Al-Tuffah dans l'est de la ville de Gaza, après l'embuscade de la résistance. L'armée d'occupation sioniste a ensuite lancé une frappe aérienne sur la zone.

Des médias sionistes ont également fait état de «violents combats» entre la résistance palestinienne et l'armée d'occupation dans «divers endroits du nord de la bande de Ghaza», rapporte Al Jazeera.

Par ailleurs, le porte-parole des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), Abou Obeida, a publié un complément d'information sur le sort du détenu israélo-américain, Edan Alexander, après avoir annoncé, dimanche dernier, que le contact avait été perdu avec ses gardes.

«Nous avons pu récupérer un martyr qui avait pour mission de sécuriser le détenu Edan Alexander dont le sort et celui du reste des moudjahidine chargés de le protéger reste inconnu», a déclaré, hier, Abou Obeida, sur Telegram.

Le porte-parole d'Al Qassam affirme encore: «Nous essayons de protéger tous les prisonniers et de préserver leur vie malgré la brutalité de l'agression.

Cependant, leur vie est en danger en raison des opérations de bombardement criminelles menées par l'armée ennemie». «L'occupation ment sur le traitement inhumain des prisonniers en fabriquant de faux témoignages d'anciens détenus. Le but est de camoufler le fait d'avoir tué un certain nombre de ses prisonniers et de provoquer la souffrance continue des autres», ajoute Abou Obeida.