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Sid Ali Zerrouki: «La 5G lancée au deuxième semestre»

par El-Houari Dilmi

«Si tout se passe bien, le lancement de la 5G sera pour le deuxième semestre 2025», a assuré ce lundi le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, affirmant que «l'Algérie n'est pas en retard par rapport au déploiement mondial de cette technologie».

«Non, l'Algérie n'est pas en retard pour le lancement de la 5G », a annoncé d'emblée le ministre, intervenant hier lundi sur les ondes de la Radio nationale, ajoutant qu'avec l'intelligence artificielle, «le pays va profiter pleinement de cette 5G». «Cette étape tant attendue constitue un saut qualitatif dans le domaine des télécommunications et des technologies de l'information dans notre pays», a-t-il soutenu. « Contrairement à la 4G, le déploiement de la 5G dans notre pays répond à un besoin beaucoup plus important, comme se mettre au service de l'industrie 4.0, et d'autres domaines comme la santé ou l'éducation nationale, des secteurs qui nécessitent un débit plus important et une latence moindre », a encore expliqué le ministre de la Poste et des Télécommunications. « Reste à opérer ce qu'on appelle un reforming, c'est-à-dire un redéploiement des fréquences pour justement permettre aux opérateurs d'accéder à un débit plus important ». Et d'ajouter : « conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des études approfondies et globales seront menées sur ce projet stratégique, couvrant tous les aspects techniques, financiers et réglementaires, afin que l'opération soit intégrée et efficace selon tous les critères technologiques », assurant que son secteur « veillera à ce que ce projet soit une réussite sur tous les plans et atteigne les objectifs escomptés ».

« Si tout se passe bien, le lancement officiel de la 5G est prévu pour le deuxième semestre de l'année en cours », a révélé le ministre. Il faut savoir, a expliqué le ministre, que « la 5G a besoin de tout un environnement : une batterie de textes réglementaires, de bandes de fréquences, une expérience d'utilisateurs inédite », poursuivant que « la 5G répond à une problématique de latence, moindre que la 4G ». Et de rappeler que « cette technologie n'est pas pour le streaming, Youtube ou les autres plateformes ». Pour cela, « nous sommes en train d'approfondir les études techniques et en concertations avec les différents services afin d'avoir une meilleure expérience-utilisateur et le profit économique escompté à la fois pour l'Etat, les opérateurs économiques et les utilisateurs », a ajouté le ministre.

Les télécommunications est un domaine qui évolue très vite. « Déjà les standards de la 6G sont en train d'être écrits, ceci pour vous dire que nous espérons entamer les essais de cette nouvelle génération au courant de cette année », a encore expliqué le ministre.

En 2027, l'Algérie sera à 100% « fibrée »

« L'Etat a mis le paquet à rendre accessible l'internet de façon équitable à tous les Algériens là où ils se trouvent, même dans des régions les plus reculées sur le territoire national », a assuré l'invité de la Radio. « Le projet est en cours d'achèvement », a-t-il affirmé, indiquant que la fibre est arrivée dans des villages très isolés à Adrar et à Tamanrasset, précisant au passage que « cette technologie n'est pas aussi bien déployée en Afrique ou en Europe qu'en Algérie ».

Le ministre promet que l'Algérie sera à 100% « fibrée», a-t-il affirmé. Le premier responsable du secteur a enfin révélé que son département a déployé jusque-là 265 mille kilomètres de fibres optiques, en plus des réseaux déployés par Sonatrach et la SNTF. Et de conclure : « Annaba et Constantine sont entièrement fibrées, tandis qu'Alger est à 92% ».