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Enseignement supérieur: «Former les étudiants aux métiers de demain»

par El-Houari Dilmi

  Conçue et développée par le Centre algérien de développement des Technologies avancées (CDTA), l'Algérie a conçu sa première puce électronique 100% algérienne, une étape majeure vers la souveraineté numérique. Intervenant, hier dimanche, sur les ondes de la Radio nationale, le ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a indiqué que «l'université algérienne, grâce à la démocratisation de l'Enseignement supérieur, est devenue la première locomotive du développement économique comme voulue par le chef de l'Etat, puisque le pays compte, aujourd'hui, plus de 1,8 million d'étudiants», a-t-il dit.

Rappelant les différentes étapes traversées par l'Université algérienne, le ministre a expliqué que les projets en matière de Recherche scientifique, «ont été réorientés vers une mission plus utile au service du citoyen d'abord, comme cela a été prouvé samedi avec le lancement de la première puce électronique, 100% algérienne», a-t-il souligné. «Le design de cette puce électronique a été réalisé par des chercheurs algériens, une puce d'une surface de 1mm² reposant sur une technologie de haute précision», a-t-il expliqué. «Cette étape majeure vers la souveraineté numérique vient également pour consolider les acquis de l'économie de la connaissance et de l'innovation, et partant améliorer le niveau de vie de nos concitoyens», a-t-il indiqué. Au sujet du financement des projets de Recherche scientifique, Kamel Baddari, a expliqué que la «nouvelle politique s'oriente vers la création de la valeur ajoutée économique, une recherche valorisée par la création de spin-off et de filiales économiques, ceci pour permettre de faire un véritable transfert de technologie», a-t-il souligné. «Le budget alloué à notre secteur a augmenté de 107 fois plus depuis 2020, l'objectif in fine étant celui d'une plus grande maîtrise des sciences et des technologies avancées, et une meilleure interface entre le monde universitaire et le marché», a-t-il argumenté. «La nouvelle mission de notre secteur aujourd'hui, est la création d'entreprises et donc de richesses, en ce sens que la Recherche et l'Innovation sont deux déterminants de la croissance économique du pays», a encore expliqué l'invité de la Radio, ajoutant que l'objectif ciblé est «celui d'arriver à former un étudiant créatif et créateur de richesses».

En ce qui concerne les métiers de demain, Kamel Baddari a révélé que «la carte de formation est en train d'être révisée, pour augmenter les chances d'une insertion professionnelle réussie de nos étudiants, qui ne doivent plus penser au salariat mais plutôt au monde de l'entrepreneuriat en comptant sur leurs propres idées», a argumenté le ministre.

Ce dernier a également annoncé l'introduction de nouvelles formations doctorales spécifiques, orientées vers des secteurs clés de développement économique et social.

Enfin, le ministre a évoqué sa rencontre avec le chercheur algérien de renommée internationale, le Professeur Karim Zaghib, et le développement de la filière lithium en Algérie.