Mardi, 550e jour de l'agression sioniste et 38e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza.

Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 50.810 martyrs et 115.688 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien. Sont inclus dans ces chiffres les 58 martyrs et 213 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (lundi). Concernant le bilan des massacres depuis la reprise des bombardements, le 18 mars dernier, il est de 1.449 martyrs et 3.647 blessés, précise la même source.

Grièvement brûlé lors du bombardement visant une tente de journalistes près du complexe médical Nasser à Khan Younes, le journaliste Ahmed Mansour devient le 211e journaliste martyr victime des attaques de l'armée israélienne à Ghaza, a indiqué hier le Bureau des médias du gouvernement de l'enclave. Par ailleurs, dans une précédente déclaration, le ministère de la Santé a fait état de rupture de stocks pour environ 37% des médicaments dont ont besoin les hôpitaux de Ghaza. «54% des traitements anti-cancer et maladies du sang ne sont plus disponibles menaçant l'arrêt des protocoles de soin de ces catégories de patients. En outre, 40% des médicaments des soins primaires, 51% des traitements relatifs à la santé de la mère et de l'enfant, et 42% des vaccins pour nourrissons et enfants ne sont plus disponibles», ajoute la déclaration. Depuis le retrait sioniste de l'accord de cessez-le-feu à Ghaza et la reprise des bombardements sur l'ensemble de l'enclave, près de 400.000 personnes ont été déplacées de force, a indiqué hier le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.

«Près de 400.000 personnes, soit un Palestinien sur cinq, ont été à nouveau déplacées à l'intérieur de la bande de Ghaza depuis qu'Israël a repris son agression il y a moins de trois semaines», a déclaré Dujarric, notant qu'aucune disposition «n'a été prise pour assurer leur sécurité et leur survie, une responsabilité qui incombe à Israël en tant que puissance occupante».

Les bombardements de mardi sur plusieurs régions de Ghaza ont fait au moins 15 martyrs (chiffre arrêté à 14h) et des dizaines de blessés, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera. Parmi eux, «11 membres d'une même famille tombés en martyrs dans le bombardement israélien d'une maison dans la partie ouest de la ville de Deir el-Balah», ajoute la même source.

Des assauts en Cisjordanie occupée et des ordres de fermer des écoles à Al-Qods

Hier, l'armée sioniste a mené des assauts contre plusieurs villes de Cisjordanie occupée, notamment Naplouse où ses bulldozers ont démoli plusieurs maisons dans le quartier de Taawun. Dans la même région, le bataillon des Brigades Al-Qods à Naplouse s'était engagé «dans de violents combats avec les forces d'occupation autour de la vieille ville».

Les forces d'occupation israéliennes ont également pris d'assaut le camp de réfugiés de Shuafat à Al-Qods occupée, rapporte Al Jazeera qui indique également que la police sioniste a donné ordre «de fermer les écoles de l'UNRWA dans le camp». «La police israélienne a notifié à tous les directeurs d'école de l'UNRWA du camp de réfugiés de Shuafat à Al-Qods les ordres de fermeture dans un délai de 30 jours, et de transférer les élèves vers des écoles affiliées à la municipalité de l'occupation», a indiqué Al Jazzera. De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que «26 étudiants ont été blessés lorsque les forces d'occupation israéliennes ont tiré des bombes sonores et lacrymogènes à l'intérieur du campus de l'Université Al-Qods à Abu Dis».

En outre, Al Jazeera a rapporté citant des sources locales, que «200 étudiants de la Ligne verte ont participé à une manifestation contre le génocide à Ghaza devant l'Université hébraïque d'Al-Qods occupée malgré la décision de l'université de l'interdire». Par ailleurs, le Hamas a condamné, mardi dans un communiqué, l'arrestation des participants aux marches de la veille en Cisjordanie occupée, en soutien à Ghaza, par les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, qualifiant la démarche de «dangereuse» et un «comportement qui sert les objectifs de l'occupation».