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Un martyr et 10 blessés à Khan Younes: L'entité sioniste bombarde une tente de journalistes

par Mohamed Mehdi

Lundi, 549e jour de l'agression sioniste et 37e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 50.752 martyrs et 115.475 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien. Sont inclus dans ces chiffres les 57 martyrs et 137 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (samedi). Le document précise que depuis la reprise des massacres sionistes sur Ghaza, le 18 mars dernier, le bilan a atteint 1.391 martyrs et 3.434 blessés.

Lundi, les bombardements de l'armée génocidaire israélienne ont fait, entre 2h et 15h (localement), au moins 37 martyrs, dont 22 dans les régions du centre et du sud de l'enclave, ont rapporté des sources médicales citées par Al Jazeera.

Vers 2h30 du matin, un bombardement aérien ciblant une tente des médias, située près du complexe médical Nasser de la ville de Khan Younes, au sud de Ghaza, a fait au moins un martyr, le journaliste Helmi Al-Faqawi, et une dizaine d'autres journalistes blessés, dont un grièvement brûlé.

Des images insoutenables, partagées par un correspondant d'Al Jazeera Anas al-Sharif, montrent le correspondant de l'agence Palestine Today, Ahmed Mansour, brûler alors qu'il était assis en face de son ordinateur. « Ahmed est père de famille. Il souffre actuellement de graves brûlures tandis que les médecins tentent de lui sauver la vie », indique Anas al-Sharif dans une publication sur Facebook.

De son côté, l'agence Wafa, citant des sources locales, rapporte que parmi les autres journalistes blessés figurent Hassan Islih, Ahmed Al-Agha, Mohammad Fayek, Abdallah Al-Attar, Ihab Al-Bardini, Mahmoud Awad (photographe d'Al Jazeera), Majed Qadeeh et Ali Islih. Avec l'attaque d'hier contre une tente des professionnels des médias, «le nombre de journalistes martyrs à Ghaza est passé à 210», a indiqué le Bureau des médias du gouvernement.

Le massacre a été dénoncé par des organismes des journalistes palestiniens, ainsi que des mouvements de la résistance à Ghaza. Le Forum des médias et le Syndicat des journalistes palestiniens, ainsi que les mouvements de la résistance Hamas, Jihad islamique et le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ont dénoncé « un crime odieux et un ciblage délibéré des journalistes qui viole toutes les lois et conventions internationales ».

Le Syndicat des journalistes palestiniens a appelé « la Cour pénale internationale à statuer rapidement sur nos plaintes contre l'occupation concernant les assassinats de 210 professionnels des médias », exigeant « une action internationale pour assurer une protection urgente des médias et mettre fin aux crimes de l'occupation ».

Grève générale dans les villes de Cisjordanie occupée

Dans le cadre d'un mouvement international, de nombreuses villes de Cisjordanie occupée ont observé une grève générale, lundi, en soutien à Ghaza et en rejet de la poursuite de la guerre génocidaire de l'entité sioniste.

Citant des sources locales, Al Jazeera a rapporté que le mouvement de grève a touché Ramallah, Al-Bireh, Al-Qods occupée, Naplouse et Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée. A Ramallah, une manifestation est partie du centre-ville, traversant plusieurs rues, au cours de laquelle des drapeaux palestiniens ont été hissés et les participants ont scandé des slogans dénonçant la guerre israélienne contre Ghaza, ajoute la même source. Des marches similaires ont également eu lieu à Beit Lahm et Al Khalil (sud), ainsi que les villes de Naplouse et de Qalqilya (nord) et de Ariha (est).

Par ailleurs, Al Jazeera a indiqué que l'occupation israélienne a assiégé toute la ville de Naplouse avec des portes métalliques et des barrages militaires. En solidarité avec Ghaza, des sit-in et des grèves ont eu lieu «dans la plupart des universités et des commerces» au Liban, y compris à Beyrouth, a également rapporté Al Jazeera.