Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Sahara occidental: « La légitimité internationale, base de toute solution juste »

par El-Houari Dilmi

Le président du Comité national algérien pour la solidarité avec le peuple Sahraoui, Saïd Ayachi, a souligné, hier, que la visite de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Stephen de Mistura, est une visite périodique visant à consulter les parties concernées par le conflit du Sahara occidental, dans le but de résoudre la stagnation politique chronique conformément à la légalité internationale ».

S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Saïd Ayachi, a expliqué que cette visite s'inscrit « dans le cadre des préparatifs de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU prévue à la mi-avril en cours, où le SG des Nations unies devrait soumettre un rapport complet sur les derniers développements liés au droit à l'Autodétermination du peuple sahraoui, un droit garanti par le Droit international et les Conventions internationales », a-t-il souligné.

L'invité de la Radio a également indiqué que les pourparlers qui ont réuni la direction de la RASD au cours des deux derniers jours avec De Mistura, a été « une opportunité pour la partie sahraouie d'exposer sa position et le droit de son peuple à disposer de lui-même, conformément à la légalité internationale ». Le président du Comité national algérien pour la solidarité avec le peuple Sahraoui, a en outre, affirmé que « cette visite offre une occasion de revoir les derniers développements liés au conflit du Sahara occidental, et d'étudier les différentes suggestions et propositions que devraient inclure le rapport qui sera soumis aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, le 15 avril, selon les résultats de ces consultations». En ce qui concerne le rôle du Conseil de sécurité, Saïd Ayachi, a souligné que « le dernier mot revient aux membres du CS, ajoutant que « le peuple sahraoui et ses partisans, dans le monde entier, comptent beaucoup sur le rôle décisif de cet organisme international pour mettre fin à l'état de stagnation imposé par l'attitude hostile du régime du Makhzen marocain qui s'obstine à ignorer la légalité internationale, et la nécessité absolue d'un référendum pour décider du sort du Sahara occidental en tant que dernière colonie en Afrique ». Et d'ajouter : « il reste à espérer que les membres du Conseil de sécurité, en particulier les grandes puissances, usent de leur influence pour rétablir les Sahraouis dans leur droit légitime ».

Violations des droits humains

En ce qui concerne les préoccupations exprimées par certaines parties au sujet du retour aux affaires du président américain Donald Trump et son impact sur les résolutions du Conseil de sécurité, l'hôte de la Radio a indiqué que « les USA ne peuvent à eux seuls imposer leur volonté à la Communauté internationale ». « Il n'est pas encore clair pour savoir si la nouvelle administration américaine continuera à violer les fondements du droit international », a encore estimé Saïd Ayachi, dans une allusion à la reconnaissance par Trump du prétendu plan d'autonomie marocain exprimé à la fin de son premier mandat.

Les violations des droits humains dans les territoires occupés, Ayachi a souligné que ces violations « sont documentées par les ONG et les Associations des droits de l'Homme, comme cela a été constaté par l'envoyé spécial de l'ONU, lors de sa visite dans les territoires occupés en 2023.

«Les autorités marocaines de l'occupation continuent d'empêcher les Organisations internationales et des droits de l'Homme de visiter les centres de détention et les prisons dans les villes occupées du Sahara occidental et d'expulser périodiquement les militants des droits de l'Homme.

Et de se demander encore et toujours pendant combien de temps ces pratiques inhumaines vont-t-elles perdurer », a-t-il indiqué. « La solidarité internationale avec le peuple sahraoui est grande dans le monde, y compris en France, malgré les médias mainstream français dominés par les lobbies financiers et inféodés au sionisme. Les Nations unies assument une responsabilité historique dans ce dossier, au même titre que la question palestinienne », a-t-il conclu.