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L'entité sioniste bloque l'entrée des vaccins: Plus de 600.000 enfants menacés par la polio

par Mohamed Mehdi

Dimanche, 548e jour de l'agression sioniste et 36e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 50.695 martyrs et 115.338 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de Ghaza dans son rapport statistique quotidien. Sont inclus dans ces chiffres les 26 martyrs et 113 blessés enregistrés lors des précédentes 24 heures (vendredi). Le document précise que depuis la reprise des massacres sionistes sur Ghaza, le 18 mars dernier, le bilan a atteint 1.335 martyrs et 3.297 blessés.

Pas moins de 16 martyrs et des dizaines de blessés ont été victimes des bombardements d'hier sur plusieurs régions de Ghaza, selon un bilan établi vers 15 heures (localement) par des sources médicales citées par Al Jazeera.

Les bombardements meurtriers ont ciblé des tentes de personnes déplacées à Al-Zawaida et une maison dans le quartier d'Al-Tawam, dans le centre, la région de Ezbet Abd Rabbo à Jabaliya, au nord, et la ville d'Abasan Al Kabira, à Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza.

A Rafah, l'artillerie et l'aviation militaire israéliennes ont fait exploser plusieurs bâtiments dont nombre d'entre eux étaient déjà partiellement détruits lors des précédents bombardements.

Pas de vaccins pour la polio

Dans un autre communiqué, le ministère de la Santé alerte sur le risque qu'encourent plus de 600.000 enfants de Ghaza de contracter la polio en raison de l'interdiction d'entrée imposée par l'entité sioniste de toute aide alimentaire et médicale y compris les vaccins contre la poliomyélite.

«L'empêchement par l'occupation israélienne de l'entrée des vaccins contre la polio dans la bande de Ghaza constitue une bombe à retardement qui menace de propager l'épidémie. 602.000 enfants risquent de souffrir d'une paralysie permanente et d'un handicap chronique», déclare le ministère, mettant en garde également contre la mortalité infantile due à la malnutrition en raison du blocage des aides humanitaires.

Par ailleurs, le ministère ajoute que l'état de santé de quelque «13.000 malades et blessés s'aggrave» dans l'attente de la réouverture des points de passage pour suivre un traitement spécialisé» à l'étranger.

UNICEF : Le blocus a des conséquences désastreuses pour plus d'un million d'enfants

De son côté, l'UNICEF a déclaré samedi que le blocage continu de l'aide humanitaire est une «violation du droit international humanitaire» et aura des «conséquences désastreuses pour plus d'un million d'enfants de Ghaza».

«Aucune aide n'a été autorisée à entrer dans la bande de Ghaza depuis le 2 mars 2025 entraînant des pénuries de nourriture, d'eau potable, d'abris et de fournitures médicales. (...) Vingt-et-un centres de traitement, soit 15% du total des structures ambulatoires, ont fermé depuis le 18 mars 2025 en raison d'ordres de déplacement ou de bombardements. Les 350 enfants qui dépendent de ces sites sont désormais confrontés à une aggravation de la malnutrition, qui peut mettre leur vie en danger».

La même source indique que les «stocks d'aliments complémentaires pour nourrissons sont épuisés dans le centre et le sud de Ghaza» et qu'il «ne reste que suffisamment de préparations pour nourrissons prêtes à l'emploi (PRUE) pour 400 enfants pendant un mois», et estime à «près de 10.000 nourrissons de moins de six mois (qui) ont besoin d'une alimentation complémentaire».

«Pour le bien de plus d'un million d'enfants dans la bande de Ghaza, nous exhortons les autorités israéliennes à garantir, au minimum, la satisfaction des besoins fondamentaux de la population, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire», a déclaré Édouard Beigbeder, directeur régional de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

«Cela inclut leur responsabilité légale de veiller à ce que les familles reçoivent la nourriture, les soins médicaux et les autres fournitures essentielles dont elles ont besoin pour survivre», a-t-il ajouté.