|
![]() ![]() ![]() ![]() Vendredi, 546e jour de l'agression
sioniste et 34e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses
massacres contre la population civile de Ghaza. Le
nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 50.609 martyrs et
115.063 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de Ghaza
dans son rapport statistique quotidien.
La journée de jeudi a été l'une des plus sanglantes depuis la rupture du cessez-le-feu, durant laquelle l'armée sioniste a élargi ses bombardements aveugles à plusieurs régions de Ghaza, y compris des zones désignées pour les personnes déplacées, faisant 86 martyrs et 287 blessés, en majorité des femmes et des enfants. C'est le cas du bombardement, le jour même, de l'école Dar al-Arqam, de la ville de Ghaza, qui a fait 29 martyrs, dont 18 enfants, femmes et personnes âgées, en plus de 100 blessés. La machine de la mort israélienne a bombardé deux fois de suite la même école en l'espace de quelques minutes, dans le but évident d'atteindre les citoyens et les secouristes qui affluent généralement après chaque frappe. Notons, une fois de plus, que le bombardement de l'école Dar al-Arqam n'a fait l'objet d'aucune dénonciation des Etats et gouvernements occidentaux, encore moins de récits dans les médias grand public aux Etats-Unis et en Europe. En outre, les statistiques du ministère de la Santé précisent que le nombre de victimes, depuis la reprise des massacres sionistes sur Ghaza, le 18 mars dernier, a atteint 1.249 martyrs et 3.022 blessés. Les massacres continuent : situation catastrophique dans les hôpitaux Vendredi, l'entité sioniste a poursuivi ses bombardements sauvages sur l'ensemble de Ghaza, ciblant particulièrement les habitants de Rafah et du nord de l'enclave qui ont été sommés, sous la menace, de se déplacer vers les régions du centre. Des sources médicales ont indiqué, vers 16 heures, à Al Jazeera, que pas moins de 35 martyrs, dont 17 martyrs dans le ciblage d'une seule maison à Khan Younes, ainsi que des dizaines de blessés ont été acheminés vers les hôpitaux de Ghaza depuis l'aube. Dans la matinée, le directeur de l'hôpital baptiste de Ghaza a déclaré à Al Jazeera que la situation était «catastrophique et incontrôlable avec des massacres successifs». «Nous appelons les personnes concernées à faire pression pour ouvrir les passages afin de soulager la pression sur le système de santé. Il n'existe qu'un seul tomodensitomètre dans le nord de la bande de Ghaza, alors qu'il nous en faut des dizaines», a-t-il ajouté. Le même responsable a déclaré, vers 15 heures que «l'hôpital ne disposait plus de place pour accueillir les blessés». D'intenses bombardements d'artillerie ont visé, hier, la région d'Oraiba et ses environs, au nord de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, où étaient censés se réfugier les populations déplacées d'autres zones de la ville. Des milliers d'habitants de Ghaza ont fui, jeudi, les quartiers d'al-Shujaiya et d'al-Zaytoun, à l'est de Ghaza, après l'ordre de déplacement de l'armée d'occupation. Les familles ont emporté ce qu'elles pouvaient comme bagages et ont marché vers les quartiers du centre et de l'ouest de la ville à la recherche d'un abri sûr, dans un contexte de grave pénurie de moyens de transport, de carburant, d'eau potable et de produits alimentaires. A l'est de la ville de Ghaza, un bombardement de l'artillerie israélienne visant des personnes déplacées dans le quartier de Shujaiya, a fait deux martyrs, une femme et son enfant, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Une personne a été également blessée dans un autre bombardement sur la même zone. Le porte-parole de la municipalité de Ghaza a déclaré à Al Jazeera qu'en raison des bombardements visant les stations de dessalement, il n'est plus possible de fournir d'eau potable aux habitants de la région. A Rafah, au sud de Ghaza, un martyr et un blessé ont été victimes d'un bombardement de drone dans la ville d'Al-Nasr. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté au moins 17 martyrs dans le bombardement d'une maison dans la région d'Al-Manara, au sud-est de la ville de Khan Younes. A Khan Younes également, une frappe aérienne israélienne contre une maison de la ville de Khuza'a, a fait plusieurs blessés. Un correspondant d'Al Jazeera a également fait état de plusieurs blessés lors d'une frappe aérienne israélienne contre une tente de personnes déplacées dans la zone d'Al-Mawasi, à l'ouest de la ville de Khan Younes. En Cisjordanie occupée, le ministère palestinien de la Santé a confirmé le martyr de Youssouf Bakr Zalou, un adolescent palestinien de 17 ans, abattu par les forces israéliennes dans la nuit de jeudi à vendredi dans un village à l'ouest de Beyt Lahm, rapporte l'agence de presse Wafa qui ajoute que le corps du défunt a été emporté par des soldats israéliens. Un responsable du Croissant-Rouge palestinien a déclaré à l'agence de presse que son équipe avait été empêchée par les forces israéliennes d'approcher des lieux, et que les médecins ont été interdits de lui porter secours. Plus tôt dans la journée, des colons israéliens ont agressé un Palestinien dans le village de Qira, au centre de la Cisjordanie occupée, ont pris d'assaut le domicile de Mohammad Damin Abdu, l'agressant physiquement et incendiant son véhicule, rapporte également Wafa. «Un mépris flagrant pour la vie et la dignité humaines» Dans son dernier «Rapport sur la situation humanitaire à Ghaza», le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), rapporte que depuis le 20 mars dernier, «plus de 280.000 personnes ont été déplacées» à l'intérieur de l'enclave, dont environ 100.000 personnes de Rafah. Le document rappelle que depuis le 18 mars «les forces israéliennes ont intensifié leurs bombardements aériens, terrestres et maritimes sur la bande de Ghaza et étendu leurs opérations terrestres, faisant des centaines de victimes, détruisant des infrastructures civiles et provoquant des déplacements massifs». «Les opérations humanitaires ont été entravées par une combinaison d'activités militaires accrues, de blocus imposé par le gouvernement israélien à l'entrée de l'aide humanitaire et des fournitures commerciales depuis plus d'un mois, d'insécurité accrue affectant les travailleurs humanitaires et de sévères restrictions de mouvement à l'intérieur de Ghaza», ajoute l'OCHA. Le rapport explique que «l'ONU et ses partenaires» sont soumis à des contrôles «pour accéder à environ 65% de la bande de Ghaza». «Cela comprend les zones désignées comme zones interdites le long du périmètre de Ghaza ou le long de Wadi Ghaza, où les forces israéliennes se sont redéployées depuis le 20 mars, ainsi que les lieux soumis à des ordres de déplacement». «Le porte-parole adjoint du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Jens Lærke, a déclaré que ce à quoi nous assistons à Ghaza est «un mépris flagrant pour la vie et la dignité humaines», ajoutant que «les actes de guerre auxquels nous assistons portent les caractéristiques d'atrocités criminelles», rapporte le document. De son côté, le chef par intérim du bureau d'OCHA dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), Jonathan Whittall, lors d'un point de presse le 2 avril dernier, après sa récente mission à Rafah durant laquelle «a été découvert un charnier de travailleurs médicaux et d'urgence tués en tentant de sauver des vies», a décrit l'agression israélienne contre Ghaza comme «une guerre sans limites», qui «défie la décence, l'humanité et la loi». «Rien qu'au cours des deux dernières semaines, des locaux de l'ONU ont été bombardés par des chars, tuant un membre du personnel de l'ONU ; des centres d'aide internationale et des hôpitaux ont été touchés ; Des employés municipaux ont été tués dans des camions humanitaires ; des personnes ont été bombardées à des points de distribution de nourriture ; des entrepôts humanitaires ont été endommagés lors de frappes ; et les hôpitaux sont débordés par un nombre important de victimes», a-t-il ajouté, selon le document de l'OCHA. |
|