Le mouvement de protestation déclenché par des lycéens en raison apparemment, de certaines appréhensions sur la réglementation liée aux cours de soutien, a fait réagir la famille éducative et les parlementaires de l'Assemblée nationale populaire (APN).

Des organisations de parents d'élèves et des syndicats ont qualifié ce mouvement de « douteux » mettant en garde contre des pages et des faux comptes sur les réseaux sociaux, gérés par des personnes dont l'identité est inconnue ».

La Commission de l'Education, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Affaires religieuses de (APN), a reçu, jeudi dernier, des représentants d'Associations de parents d'élèves. Et ce pour écouter leurs préoccupations, dans le cadre du programme de la Commission visant à valoriser l'action participative.

Le président de la Commission, Afif Bleila, a précisé que cette rencontre avec des représentants d'associations de parents d'élèves avait permis de discuter de plusieurs sujets importants, notamment ceux liés aux programmes scolaires et aux mécanismes d'enseignement. Dans le but, justement, de trouver des solutions aux problèmes auxquels le secteur est confronté comme la surcharge des classes et le phénomène des cours particuliers, précise la même source.

De leur côté, les représentants des Associations de parents d'élèves ont insisté sur la nécessité de préserver la stabilité au sein des établissements éducatifs, notamment à l'approche des examens du deuxième trimestre. En mettant en garde contre « les messages tendancieux sur les réseaux sociaux publiés par des comptes anonymes à des fins de déstabilisation ». Ils ont également appelé la Communauté éducative à « s'engager activement pour défendre les intérêts des élèves et l'intérêt supérieur du pays ».

Contacté par nos soins, Djahid Hireche, responsable de l'Information et de la Communication au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), s'est dit à la limite soulagé de voir des élèves dans certains lycées reprendre le cours, jeudi dernier. Invitant tous les acteurs de la famille éducative à œuvrer pour assurer la stabilité dans l'ensemble des établissements scolaires. Et ce, en écoutant les élèves et en les sensibilisant sur les dangers des appels anonymes qui circulent sur les réseaux sociaux. Le Porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE), M. Messaoud Boudiba, a déploré cet état de fait, affirmant qu' « au début les élèves dits protestataires se rendaient aux établissements pour quitter les lieux ensuite, dans certains lycées. Mais, dit-il, hier, certains élèves n'ont même pas rejoint les classes. Donc pour que les élèves soient rassurés, leurs parents doivent les sensibiliser et les accompagner pour justement, assurer la stabilité et préserver l'intérêt des élèves plutôt de nos enfants ». Pour rappel, le ministre de l'Éducation, Mohammed Seghir Sadaoui, a tenu à rassurer en précisant que son département n'avait pris aucune mesure d'interdiction des cours de soutien. Et qu'il était, plutôt, soucieux, de préserver la concentration et la stabilité des élèves durant l'année scolaire.

Il avait, dans ce contexte, appelé dans une conférence de presse tenue mercredi dernier, la famille éducative à « contribuer à la préservation de la stabilité des élèves durant cette période ».