
Les années passent et se
ressemblent pour le MCO. Le club phare de l'Ouest n'arrive pas, décidemment, à
sortir de l'engrenage dans lequel il s'est engouffré, depuis des années. Est-il
logique que le grand Mouloudia d'Oran des Miloud Hadefi et Abdelkader Fréha se
contente depuis plusieurs saisons à lutter pour son maintien parmi l'élite ?
Comment le finaliste de la ligue des Champions d'Afrique 1989 est-il tombé si
bas ? Quelles sont alors les raisons de cette dégringolade ? Les conflits de
prestige et les intérêts personnels risquent de porter de graves préjudices au
MCO. Au moment où la plupart des clubs de l'élite ont entamé les préparatifs de
la nouvelle saison, au MCO on livre une bataille sans merci pour bénéficier des
postes. Aujourd'hui, le Mouloudia d'Oran est victime
de deux clans qui sont montés au créneau pour créer un climat de confusion qui
n'arrange nullement les affaires des Rouge et Blanc'. Le plus grave et que ces
deux clans, menés par d'anciens dirigeants, ont utilisé les réseaux sociaux
pour brouiller les cartes du public mouloudéen et
tromper l'opinion publique avec des rumeurs sans fondements et autres
accusations.
Résultat : l'Assemblée
générale des actionnaires a été reportée à deux reprises. Le Conseil
d'administration tarde à se réunir pour tracer la feuille de route en prévision
du prochain exercice et ce, pour des raisons qui restent, tout de même,
obscures. Cela n'a pas empêché certains opportunistes de prendre attache et
contacter officieusement certains nouveaux joueurs et même des entraineurs. A
cet effet, on vient d'apprendre que deux groupes : l'un d'Alger et l'autre
d'Oran, veulent s'accaparer du pouvoir de recrutement. De quel droit ? Qui leur
a donné ces prérogatives ? On n'en sait rien. De son côté, la direction a été
dans l'obligation de réagir par un communiqué pour démentir toute ces allégations
relatives au recrutement. Qui est le porte-parole officiel du club ? Qui
balance toutes ces informations et pour quels desseins ? Qui est derrière ces
manipulations ? Voilà des questions qui restent inexplicablement sans réponse.
Le retard dans la nomination d'un DTS laisse planer des doutes à moins que ce
poste dérange certains intérêts sachant que le futur directeur technique est
partie prenante dans le recrutement des joueurs. Certains affirment que la
direction n'a aucun pouvoir tant que « la décision appartient au membre
influent à savoir : Hadj Ahmed Belkacemi, surnommé
El Harrachi', dit-on ici et là. C'est la raison
peut-être que de nombreux anciens dirigeants et joueurs se sont déplacés chez
lui pour lui rendre visite après son retour des Lieux Saints de l'Islam. Ces
visites ont été conçues comme étant une demande d'embauches pour d'éventuels
postes, compte tenu de l'influence de Hadj Ahmed Belkacemi.
Mais, notre source nous a assurés que ce dernier est avant tout un responsable
du syndicat qui défend le droit de l'entreprise et des travailleurs. Au fait et
aussi paradoxal que cela puisse paraitre, c'est toujours durant l'inter-saison, période des transactions des joueurs, que les
éternels problèmes surgissent au MCO. Avec cette anarchie, l'éclaircie n'est
pas pour demain au MCO. Mais attention, « l'argent est une langue qui parle,
mais aussi une main qui tue », dit un proverbe.