|
![]() ![]() ![]() ![]() Le chef de l'Etat sourit :
« Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma
grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s'en
sortent
» (Le Monde, le V. 14 juin 2024)
On décrit E. Macron comme un chef d'Etat soit totalement inconscient, soit en complète perdition. Le président français sait très exactement ce qu'il a fait et ce qu'il continue de faire. Il était temps de nettoyer les Ecuries d'Augias. Tous ces partis hétéroclites, ce bric-à-brac d'opportunistes qui lui servaient de majorité de circonstance. Bon, la présidente de l'Assemblée et le Premier ministre fulminent ? Ça leur passera. Le pantouflage est un destin ordinaire pour des profils comme le leur. E. Macron a d'autres impératifs. Passé maître dans les tours de passe-passe, il brouille les cartes mais sait parfaitement ce qu'il en sera de la politique que mènera le RN s'il parvenait au pouvoir. Outre que Narcisse restera au sommet de l'actualité... Elle ne sera guère différente de celle qu'il a lui-même menée. Elle continuera à être conforme aux contraintes complémentaires imposées par : - Les marchés sur les plans économique, financier et commercial et par - L'Atlantisme sur le plan stratégique Le sionisme et le contrôle strict des migrations dans le monde complètent les précédentes. Cela fera plaisir aux « colons » et à leurs relais indigènes et aux « Zemmour », maintenus hors du RN, qui veulent casser du « bougnoule » pour régler de vieux comptes insolvables. La petite nièce et l'insaisissable acrobate maire de Béziers sont infiniment plus futés. Le seul ennemi que redoutent ces partenaires c'est l'arrivée de LFI aux postes de commandes. Le seul qui désigne et qui s'attaque directement et sans ambages au capital. Le danger est naturellement la remise en cause de l'Union Européenne, au moins dans l'état où elle est. L'Europe fait face à la pression américaine dans la crise ukrainienne, mais -ce qui est caché par les médias et les politique- il lui faudra régler la question financière de la bulle gigantesque qui menace les équilibres économiques et financiers après les élections présidentielles américaines, en 2025. Tout cela est vain : depuis 1945 les Américains n'ont pas cessé de mettre la main au collet des Européens et de la serrer très fort. Il est illusoire d'imaginer que le système atlantique Est-Ouest puisse se priver de la pompe à dollars qui dépouille les épargnants européens de leurs petites économies. Une machinerie complexe a été échafaudée à cette fin. On en a vu les résultats lors des dernières élections européennes. Le soutien au RN apporté par les barons du Commerce, des Finances et des Médias (la France n'est plus un acteur industriel qui compte) est parachevé par le contrôle des alliés de LFI dans le NFP (principalement les socialistes et les verts). Les communistes, en voie d'extinction, jouent aux opportunistes complètement privés de repères. Le RN est devenu le premier parti ouvrier de France. Il ne reste plus aux descendants de Waldeck-Rocher et de M. Thorez (oublions le très pitoyable Hue) que quelques fiefs locaux à défendre. Les principaux cocus de cette entourloupe sont bien naturellement la majorité des militants et des électeurs du RN qui, peu à peu, découvriront que la politique suivie par leur parti n'est guère différente de celle pour laquelle on les a mobilisés. Pour faire passer la pilule, les médias seront chargés de grossir toutes les mesurettes prises contre les immigrants, qui menacent la sécurité, les valeurs et la prospérité des « souchistes ». Mais, fondamentalement, les dirigeants RN ne changeront rien à l'essentiel. Ils renverront les mesures attendues à plus tard, à après 2027, et mettront leurs limites sur le compte de l'Elysée qui se fera une joie de ne pas les contredire en défendant l'idée que le Président est l'ultime barrière contre la « peste brune » et se ripolinera une image qui restera du macronisme. Le paysage sera éclairci après le premier tour. On mesurera alors le poids des différentes factions. Reste bien naturellement le contrôle de la situation sur le long terme et cela commence par se demander ce qu'il en serait de l'élection présidentielle de 2027. Cette question relève de l'éternité. Un dernier mot : à l'attention des Cassandre qui seraient tentés d'enterrer la France. C'est vrai qu'elle est aujourd'hui en mauvaise posture. Même les marchés financiers spéculent dans ce sens (et encore pas toujours dans le sens qu'on croit). Les agioteurs n'ont aucune conscience historique, seule la fraction de second compte. Ce pays menace de couler irréversiblement en moyenne une fois par siècle. Et à chaque fois, la France déjoue les pronostics et renaît de ses cendres. |
|