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L'ampleur du mouvement de soutien à Ghaza
qui secoue les campus américains, et qui s'est propagé dans les universités
françaises, commence à inquiéter les Occidentaux. Ces vagues
de soutien à Ghaza sur les campus américains
remontent au mois d'octobre, quand les étudiants ont donné leur avis sur la
responsabilité d'Israël dans les attaques du Hamas, le 7 octobre, puis le
mouvement s'est un peu tassé suite à des menaces physique et morale contre les
initiateurs de ce mouvement, ainsi que des pressions contre les responsables
des universités qui laissent les étudiants exprimer librement leur opinion dans
le sens d'un soutien à Ghaza, qualifié ou combattu
par les accusations d'antisémitisme contre eux, allant dans certains cas
jusqu'au retrait des bourses accordées à ces universités par des donateurs
juifs ou pro-juifs.
Chose qui a provoqué un repli de ce mouvement qui dénonce l'aide militaire apportée par les Etats-Unis à Israël, soutient les populations qui subissent les attaques meurtrières de l'armée israélienne à Ghaza et clame la libération de la Palestine. Puis, ces derniers jours, on ne sait comment la flamme a repris naissance sur le campus de l'université Columbia à New York avant d'atteindre d'autres universités. Du Nord au Sud et d'Est en Ouest, les étudiants qui se sont mobilisés pour crier Free Palestine', ont installé des campements sur les campus qui rappellent aux Américains l'époque du mouvement des étudiants contre la guerre au Vietnam, en 1968, qui est parti justement de l'université Columbia, et qui a été violemment réprimé à ses débuts, mais sans venir à bout de la détermination des étudiants, qui ont continué à exercer leur pression sur les autorités pour mettre fin à la guerre du Vietnam. Est-ce possible que ce mouvement puisse suivre la même voie et obtenir satisfaction, soit forcer l'administration, tant qu'elle ne peut pas laisser tomber Israël, à faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour lever le doigt sur la gâchette et apporter aide et assistance aux populations à Ghaza ? Tout est possible. Et, ce qu'on craint le plus, en l'occurrence le recours à l'usage de la force (qui se met en place) pour disperser les manifestants et désinstaller les campements sur les campus, pourrait en fait renforcer la détermination des étudiants, comme cela a été le cas en 1968. En tous cas, les pays occidentaux sont en état d'alerte, notamment après la mobilisation pour la cause palestinienne qui a gagné ces derniers jours les universités françaises. Une mobilisation, à l'ombre de la propagation de l'information à la vitesse de l'éclair grâce aux réseaux sociaux, qui fait peur aux élites dirigeantes européennes, qui craignent la sanction de l'urne s'ils marchent contre l'opinion des masses estudiantines, et qui révèle le décalage entre les actions de complicité de ces gouvernements avec Israël et le sentiment général au sein de la majorité des populations occidentales, qui sont contre les pratiques criminelles de l'entité sioniste. |
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