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Depuis près de 150 ans, la théorie de l'évolution proposée par Darwin a fait son nid dans la pensée moderne aux dépens de la vision créationniste Elle a réussi à modifier en profondeur la façon de concevoir la vie car, avant l'arrivée des évolutionnistes, croire dans le créateur du monde, pour les créationnistes, signifiait affirmer, dans un mouvement de confiance éclairée, que le monde et l'homme ne sont pas absurdement arrachés au néant pour y retourner, mais que, dans leur totalité, ils ont sens et valeur car ils ne sont pas seulement chaos mais cosmos, puisqu'ils trouvent ancrage originel et ultime en leur fondement, leur auteur et leur créateur. Depuis l'aube de l'humanité, la vie est source d'interrogations et de mystères. Pour nos ancêtres, elle trouvait son origine dans l'inanimé car l'idée d'évolution est très ancienne, et déjà dans l'antiquité grecque, plusieurs auteurs proposaient des interprétations évolutionnistes du monde, à base de phénomènes d'adaptation au milieu et de lutte pour la vie. Aristote (384-322 avant J.-C.) pensait que les êtres vivants naissaient d'organismes identiques, ou qu'ils apparaissaient spontanément de la matière inerte. Dans ses écrits, il décrivait la vie comme surgissant des boues ou des matières en décomposition sous la forme de mouches ou de vers. Selon lui, il existait dans toute chose un principe passif constitué par la matière et un principe actif qui lui donne sa forme. De l'antiquité à la renaissance, cette conception du vivant n'a ensuite guère évolué. Transmise par plusieurs générations de prestigieux scientifiques et penseurs, celle-ci, qu'on appelait téhorie de la «génération spontanée», fut longtemps considérée comme la seule explication logique et conforme aux enseignements de l'église catholique. Ainsi, quand les scientifiques parlaient des êtres vivants, ils les décrivaient comme des combinaisons de matières et de formes où seules ces dernières caractérisaient la vie parce que si un organisme mourrait, les formes disparaissaient, alors que la matière, elle, perdurait puisque c'était la nature qui était responsable de l'organisation de la matière sous la direction Divine, de la même manière que lorsque nous observons une statue, nous savons qu'elle a été conçue par un sculpteur. Les êtres vivants résultaient donc de l'action d'une puissance suprême qui avait décidé de créer le monde et d'y donner la vie. Pendant la renaissance, émergèrent des hypothèses intermédiaires entre le dogme religieux des espèces créées, une fois pour toute par Dieu, et une diversification des caractéristiques des espèces sous l'influence du milieu. Ce n'est que bien plus tard, dans la seconde moitié du seizième siècle, que vont commencer à s'effriter les fondations de cette croyance car l'esprit critique des scientifiques de l'époque, associé à une observation plus méthodique de la nature allait progressivement favoriser l'essor des sciences dites «exactes». Le dix-septième siècle se retrouvait alors dès lors dans un univers où la terre avait délaissé son rôle principal, lorsque à l'aide d'un microscope rudimentaire, le hollandais Van Leeuwenhoek (1632-1723) découvrait le monde invisible des micro-organismes jusqu'à lors insoupçonné. Mais il fallut encore attendre les travaux de Louis Pasteur (1822-1895) pour aboutir à une démonstration irréfutable, celle de l'apparition des vers, des mouches et autres miasmes n'était due qu'à la présence des germes microbiens qui pullulent partout dans notre environnement. Ainsi, il considérait que toutes les générations spontanées résultaient simplement de la contamination par des germes apportés de l'extérieur. Cet univers, dirigé par les lois de la mécanique et du calcul, renversait les vieux préceptes hérités des grecs, puisqu'il n'existait plus aucune raison de réserver une place spécifique aux êtres vivants, comme le reste de la nature car ils pouvaient être expliqués en étudiant la grande mécanique de l'univers. Alors jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, notre conception du vivant se prolongeait ainsi dans l'inanimé car il n'y avait plus de distinction fondamentale entre le vivant et le non-vivant puisque selon le Comte de Buffon (1707-1788), nous pouvions «descendre par degrés insensibles de la créature la plus parfaite jusqu'à la matière la plus informe, de l'animal le mieux organisé jusqu'au minéral le plus brut». Mais, malgré ces avancées, les plus illustres savants et philosophes continuaient à accepter l'idée des générations spontanées, puisque la première expression de l'évolutionnisme revient à un géomètre philosophe, Maupertuis, qui montre aux environs de 1750 l'importance des variations héréditaires et de la sélection. Lamarck, disciple de Buffon, fut le premier à formuler une théorie de l'évolution selon deux principes, celui que le besoin crée l'organe nécessaire, et que les caractères acquis sous l'action des conditions du milieu se transmettent de génération en génération. La publication de l'ouvrage «Sur l'origine des espèces» par Charles Darwin en Novembre 1859 a ensuite remis en question la notion d'espèce parce que l'espèce, qui était jusqu'alors considérée comme une sorte d'essence métaphysique immuable, est selon Darwin, tout au plus susceptible de former des variétés et qu'il était essentiel de classer systématiquement. Quoiqu'il en soit, depuis cette date la vie est devenue bien le résultat incontestable de plusieurs milliards d'années d'évolution et elle continue à évoluer car plus que jamais, à l'aube du troisième millénaire, l'évolution du vivant et sa nature profonde sont au coeur des débats scientifiques et philosophiques. Qu'est-ce que la vie ? Quelles sont les origines de la vie ? Par quels mécanismes la matière a-t-elle gravi les échelons vers des niveaux supérieurs d'organisation ? Naturaliste anglais, né dans une famille de médecins. Après avoir abandonné ses études de médecine, Charles Darwin entre à Cambridge dans le but d'obtenir une charge de prêtre anglican. Mais il entreprend, en 1831, un long voyage de cinq ans autour du monde, en Amérique du Sud et dans les îles du Pacifique, comme naturaliste sur le navire de recherche Beagle. Durant cette période, il recueille une énorme quantité d'observations biologiques et géologiques. Les phénomènes naturels qu'il constate, comme la distribution des fossiles, le persuadent qu'ils ne peuvent être expliqués que par la seule création et que les espèces animales et végétales ne sont pas immuables. Installé à Londres, Charles Darwin publie le récit de son périple, «Voyage d'un naturaliste autour du monde» (1839), et commence à exploiter la masse de données qu'il en a ramenées. En 1843, il s'établit définitivement à Downe, dans le calme de la campagne londonienne, pour poursuivre ses recherches. Il s'intéresse à Malthus et aux pratiques de la sélection par les éleveurs. Par analogie avec la sélection artificielle, il découvre le mécanisme de la sélection naturelle. Les individus d'une espèce les mieux adaptés à leur environnement subsistent, se reproduisent, les autres disparaissent. Seules les variations utiles à l'espèce sont transmises d'un individu à ses descendants. Ces caractéristiques nouvelles deviennent ainsi progressivement dominantes car, pour Charles Darwin, les espèces ne sont donc pas figées comme on le croyait jusqu'alors, en cohérence avec la Bible. Le coeur de la théorie de Darwin est exposé dans «De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle» (1859) où sont décrits l'évolution générale et les principes de la sélection. Il convient de préciser que seule la génétique moderne qui se développa à partir des travaux de Mendel (1822-1884), un moine augustin autrichien, a pu valider la théorie de Darwin et expliquer les modes de transmission des caractères héréditaires. Karl Marx (1818-1883) a été l'un des premiers philosophes à se rendre compte de l'importance de ces travaux et selon le terme de Sigmund Freud (1856-1839), Charles Darwin a infligé une profonde «blessure narcissique» à l'homme en montrant qu'il n'était ni une créature de Dieu, ni l'espèce élue de la nature, mais le fruit d'une longue évolution du règne animal. La théorie de l'évolution est donc venue pour détruire l'argument du dessein et de l'intention Divine, selon lequel la beauté du monde et la perfection des organismes vivants démontre l'existence d'un Créateur. Outre sa théorie sur l'évolution et la sélection, Charles Darwin a produit une oeuvre scientifique de la plus haute importance pour les nihilistes. Chrétien dans sa jeunesse, Charles Darwin a progressivement évolué vers le déisme, puis vers l'agnosticisme à la fin de sa vie. «La descendance de l'homme et la sélection sexuelle», troisième grand ouvrage de synthèse de Darwin, a été traduit en français par Jean-Jacques Moulinié en 1872. Si l'on mesure dans toute son ampleur le choc produit dans les consciences par « L'Origine des espèces », déjà amplement diffusée à ce moment aux États-Unis et sur le continent européen, on pourra évaluer l'intérêt que pouvait susciter en 1871 un ouvrage attendu et présenté comme l'extension à l'Homme de la théorie de la descendance avec modifications, et donc comme l'émancipation définitive du discours naturaliste par rapport au plus résistant des interdits théologiques, celui qui tendait à préserver ultimement l'Homme de son inscription au sein de la série animale. L'enjeu scientifique d'un tel livre apparaissait alors comme indissociable d'enjeux philosophiques et politiques déterminants au coeur d'une époque d'expansion et de consolidation des emprises coloniales, et dans une société en restructuration qui était le théâtre d'un conflit non seulement entre conservatisme et libéralisme, mais aussi bien entre différentes versions du libéralisme conquérant. « L'unique objet de cet ouvrage », écrivait Darwin, « est de considérer : premièrement, si l'Homme, comme toute autre espèce, descend de quelque forme préexistante ; secondement, le mode de son développement ; et, troisièmement, la valeur des différences existantes entre ce qu'on appelle les races humaines». Le premier temps de la démonstration de Darwin consistait à établir la liste des phénomènes de ressemblance qui selon lui rendent indiscutable le lien qu'il veut établir entre la constitution anatomophysiologique de l'Homme et celle des autres membres du groupe des Vertébrés. Ses arguments, empruntés d'abord à l'anatomie comparée étaient déjà classiques comme l'identité de conformation du squelette, des muscles, des nerfs, des vaisseaux, des viscères, et même de l'encéphale lorsqu'il s'agit des Singes supérieurs. La découverte de la structure de l'ADN (Acide Désoxyribo-Nucléique) par les américains Watson et Crick, en 1953, a abouti ensuite à ce qu'il convient d'appeler la théorie synthétique de l'évolution. Celle-ci représente aujourd'hui la pensée dominante au sein de la communauté scientifique évolutionnistes. Pourtant, cette théorie semble bien plus étroite que Darwin ne l'avait lui-même envisagée et elle fait l'objet de nombreuses controverses puisque la théorie des équilibres ponctués ou celle de la dérive naturelle en sont deux exemples. Même si la majorité des chercheurs considèrent le mécanisme de la sélection naturelle comme une base théorique solide, les contraintes strictes imposées par la théorie synthétique se relâchent peu à peu pour admettre d'autres modes évolutifs ou des interprétations originales à l'instar du gène égoïste, car déjà des chercheurs français de l'Institut Pasteur et du CNRS ont confirmé l'hypothèse de l'ADN immortel, cette hypothèse établie il y a une trentaine d'années par le biologiste américain John Cairns. A l'aide d'approches expérimentales sophistiquées comme la vidéomicroscopie, l'équipe de Vassili Shinin et coll. a montré que, chez les cellules musculaires de souris adultes, lorsque les cellules souches se divisent, la cellule souche dite «satellite» conserve l'ADN original tandis que la cellule différenciée récupère la copie. Les chercheurs ont également constaté que les brins d'ADN originaux et les brins d'ADN recopiés ne se distribuent pas au hasard mais se répartissent en cellules différentes. Donc cette répartition défie les lois de la biologie cellulaire et de la génétique pour qui la répartition se faisait purement au hasard car ce mécanisme de protection du patrimoine génétique permet d'éviter les erreurs de copie entraînant des mutations et des dérégulations. Un tel phénomène nécessite des mécanismes de régulation encore inconnus mais cette remise en question a permis la résurgence de théories pseudo-scientifiques, comme le «créationnisme scientifique» puisque les adeptes de cette thèse prônent une adhésion totale au texte de la création Divine, qui débouche sur un débat théologique manifestement hors sujet. En Octobre 2006, le vice-ministre de l'éducation polonais, qui faisait partie de la «Ligue des familles polonaises», une extrême droite ultracatholique, a remis en question publiquement la théorie de l'évolution, celle que Charles Darwin avait exposée en 1859 dans son livre « L'Origine des espèces » puisqu'il l'a considérée comme une histoire à caractère littéraire digne d'un film de science-fiction, parce que, pour cet adepte du créationnisme, l'homme et toutes les espèces animales sont les fruits de la création de l'Univers par Dieu. Comme le créationnisme est une des croyances fondamentales des religions Abrahamiques monothéistes, afin de résoudre la contradiction entre la science et la croyance des religions monothéistes, les partisans d'un créationnisme «doux», appelé «l'Intelligent Design» (Dessein intelligent), avancent aujourd'hui des théories plus subtiles, mais de manière très offensive puisque sans nier l'évolution, ils défendent, «preuves à l'appui», la théorie selon laquelle le monde et l'homme ont été désirés, programmés par un créateur appelé «Dieu» ou «Allah» car pour eux, il ne peut y avoir de hasard ni de sélection naturelle, parce que derrière l'apparition de la vie et celle de l'homme, but ultime de la création, il y aurait une volonté, forcément Divine. Disposant de leurs propres instituts de recherche et très actifs sur Internet, les partisans de l'»Intelligent design» parviennent à démontrer leur vision créationniste parmi les étudiants et les professeurs par une présentation plus détaillées des faits et une approche logique et scientifique, au point que dans certaines villes des Etats-Unis, des parents d'élèves sont même parvenus à faire mettre dans les programmes scolaires «l'Intelligent Design» et la théorie de l'évolution sur le même plan. Afin de démontrer la fausseté de la théorie de l'évolution par la preuve, certains créationnistes autoproclamés comme des créationnistes scientifiques, ont créé plusieurs organisations, comme Answers in Genesis ou l'ICR (Institute for Creation Research), qui se sont lancées avec un succès variable dans diverses entreprises de propagande comme les articles, les sites Internet et surtout des débats. Mais malgré tout ce travail, pour les évolutionnistes, le créationnisme est une forme de fondamentalisme religieux, quasiment disparu dans le reste du monde, mais encore relativement populaire chez les monothéistes, puisque en plus des Juifs et des Chrétiens, la majorité de l'ensemble des Musulmans rejettent en totalité la théorie de l'évolution de Darwin et que, certains croyants, dans le sillage du Dr Bucaille («La Bible, le Coran et la Science») et du prédicateur Turc Harun Yahya («Les miracles du Coran») font même du Coran un livre de science contenant les preuves de la création de l'Univers par « Allah». Si Harun Yahya, va plus loin en propageant par écrit et par Internet des thèses à mi-chemin entre le créationnisme Biblique et «l'Intelligent Design» sans nier l'âge de la Terre à 4,6 milliards d'années, ce n'est que pour réfuter la théorie de l'évolution, tout en la présentant comme une imposture contre la révélation Divine. À partir de 1860, les évolutionnistes qui sont les adeptes de la théorie de l'évolution, commencèrent alors leurs recherches pour trouver les chaînons manquants entre les espèces vivantes. Afin de convaincre les gens et surtout les créationnistes, de la réalité de cette théorie, il fallait absolument découvrir ces intermédiaires. Les cibles de recherche allaient être les océans encore inexploités à l'époque ainsi que l'immense étendue des sous-sols terrestres. En ce qui concerne les océans. De 1860 à nos jours, les recherches ont été stériles dans ce sens, mais fertiles dans un autre car les résultats étaient complètement l'inverse de ce qu'ils pouvaient attendre ! Au lieu de découvrir des êtres vivants intermédiaires de ceux qui existent déjà, ils ont mis à jour de nouvelles espèces inconnues et encore plus mystérieuses comme la faune des rifts océaniques. Donc, rien qui confirme la théorie de Darwin ! Mais comme en 1938, une découverte est venue faire la joie des darwinistes où avec la pêche d'un poisson étrange au large des îles Comores, le coelacanthe, ils pensaient avoir mis à jour un intermédiaire entre les poissons et les amphibiens, alors que son étude plus approfondie a prouvé que ce n'était pas le cas car il s'agit en réalité d'une espèce voisine des Rhipidistiens, mais pas du tout d'un ancêtre d'amphibien. Sans perdre espoir, les évolutionnistes ont décidé de porter leurs efforts sur le sous-sol de la terre. L'exploration des entrailles de la terre pour rechercher des formes intermédiaires non pas vivantes mais fossiles était aussi l'espoir de Darwin, puisqu'il disait: « Seule une faible fraction de la surface de la terre a été explorée » et suggérait ainsi qu'un grand nombre de chaînons manquants sont enfouis sous la terre et attendent d'être découverts. Cette colossale quête de fossiles aboutit en 1909 à une étonnante découverte, quand les paléontologues ont mis à jour en Colombie britannique, la faune de Burgess, vieille de 600 millions d'années. Mais là encore, au lieu de trouver des formes intermédiaires, ils n'observent que des formes actuelles connues comme les méduses ainsi que des animaux aujourd'hui disparus, au point que cette découverte n'a fait que compliquer le problème. En 1947, ils découvrent en Australie la faune d'Édiacara âgée de 700 millions d'années et constituées de faunes animales connues et inconnues, mais toujours pas de chaînons puisque depuis plus d'un siècle, des tonnes de roches et de sédiments ont été la cible de nombreux chercheurs mais en vain, puisque les recherches fossiles sur les 700 millions d'années passées sont à l'origine de conclusions étonnantes, puisque lorsque la vie animale est apparue dans les mers, quasiment tous les groupes d'animaux invertébrés que nous connaissons aujourd'hui étaient présents, comme si leur apparition était un phénomène quasi-instantané et qu'en 100 millions d'années, c'est-à-dire jusqu'au Cambrien, les océans se sont peuplés d'une profusion de formes de vie comme les mollusques, les échinodermes, les arthropode, etc. L'étude des roches plus anciennes n'a pu permettre de trouver la trace de ces animaux, comme il en est de même avec les plantes puisque les angiospermes et les plantes à fleurs, sont apparus de manière soudaine il y a 70 millions d'années, comme il a été confirmés par le botaniste D. Axelrad lorsqu'il disait que: « Le groupe ancestral qui a donné naissance aux angiospermes n'a toujours pas été identifié dans les gisements fossiles ». De plus, il n'y a pas que les animaux invertébrés qui apparaissent subitement, c'est le même cas pour les vertébrés parce que les poissons apparaissaient il y a 400 millions d'années, et ils étaient déjà différenciés et spécialisés en groupes distincts, comme l'a reconnu le paléontologue R. Barnes en concluant en ces termes : « Les gisements fossiles ne disent rien sur l'origine évolutive des phylums et des classes. Les formes intermédiaires soit n'existent pas, soit restent à découvrir, soit n'ont pas été reconnues». Si on revient à Darwin, sa devise était que «La nature ne fait pas de saut». Cet axiome peut être considéré vrai si on considère que c'est le hasard qui guide la nature. Mais les faits d'aujourd'hui prouvent que cet axiome est faux car la nature fait bien des sauts, donc ce ne peut être le hasard qui guide cette nature, mais quelqu'un d'autre, parce que l'absence de ces innombrables formes intermédiaires a poussé les paléontologues à se rendre à l'évidence et à reconnaître que les espèces vivantes sont apparues au cours des temps non pas progressivement comme le pensait Darwin mais de manière ponctuelle. Ainsi, comme disait le scientifique Howard Gruber dans son livre « Darwin on man», « La nature ne fait pas de saut mais Dieu en fait ». Ces derniers temps, afin que les évolutionnistes puissent confirmer et prouver leur vision, le terme «évolution» a pris des significations diverses car les significations sociales sont même accolées à cette notion afin de l'embellir d'une image de développement pour l'humanité ou encore de progrès technologiques. Si la notion d'évolution utilisée dans ces sens ne comporte pas d'erreur, c'est sans aucun doute, l'être humain doué d'intelligence, dans la durée, en utilisant son intellect, ses connaissances et ses forces, est voué à se développer et à s'améliorer dans tous les domaines puisque la connaissance humaine, transmise de génération en génération, est vouée à s'accroître. Ce sujet ne fournit donc nullement une preuve à la théorie de l'évolution, car se basant sur l'apparition de la vie par le hasard, et ne contredit nullement la réalité de la création. Si les évolutionnistes font un jeu de mot fort simple et mélangent une notion réelle avec une notion erronée, comme cette expression où les hommes, durant des années, ont connu constamment un développement et un changement selon un point de vue culturel, scientifique et technologique dans leur vie sociale, qui est correcte. Cependant, des évolutions aussi bien que des régressions ont été visibles durant l'histoire de l'humanité car les tendances sociologiques n'ont pas uniquement été portées par un développement permanent, mais aussi par des périodes de stagnation et de régression. L'être humain étant doué de pensée, l'accroissement de ses connaissances, le transfert de cet héritage de génération en génération et, de ce fait, son constant développement est logique et rationnel. Malgré la volonté des évolutionnistes à se présenter comme des novateurs, des révolutionnaires ou encore des précurseurs, l'histoire montre qu'à toute époque les véritables pionniers de l'innovation, de l'avancement, du renouveau et du développement sont des scientifiques acceptant et défendant la création car en tous points du développement de la science, la marque du scientifique croyant est visible puisque les précurseurs de l'astronomie Léonard de Vinci, Copernic, Kepler, et Galilée, qui a ouvert une nouvelle ère dans l'astronomie, le père de la paléontologie Cuvier, le fondateur de la botanique et de la zoologie Linné, Newton élucidant la gravitation, le découvreur de l'existence des galaxies et de l'expansion de l'univers Edwin Hubble, et beaucoup d'autres scientifiques croyaient en l'existence de Dieu et à Sa création de l'univers et de la vie, et que, même l'éminent Albert Einstein, considéré comme l'un des plus grands scientifiques du 20ème siècle, disait que: «Je n'arrive pas à concevoir un scientifique dépourvu d'une foi profonde», ce qui pourrait être formulé de la façon qu' il est impossible de croire à une science sans avoir une religion Divine. Malgré ces vérités sur l'incompatibilité de la théorie de Darwin avec la création sur terre, le darwinisme reste pour les évolutionnistes comme une vérité qui n'est pas impitoyable puisque en provoquant la mort des faibles, le darwinisme favorise également leur mutation ou leur union afin de survivre. Selon leur mode de pensée, l'évolution est la seule vérité objective car les évolutionnistes appellent les religions monothéistes à se soumettre à la compréhension évolutionniste. Ils considèrent que leur théorie et les doctrines scientifiques qui en émanent ont le droit de juger les autres religions pace que, pour eux, la religion tombe sous l'autorité de la théorie de l'évolution, en décidant quelles religions et quelles interprétations doivent être acceptées comme véridiques. Selon leur manière préconçue de penser, la religion ne peut être qu'une autorité d'enseignement dont le but est de définir les critères de l'activité morale humaine. Les évolutionnistes, comme athées, disent que l'aboutissement de l'évolution à l'homme est le fruit d'un hasard contraint, par contre les créationnistes, tout en étant croyants en Dieu, disent que la théorie du hasard contraint pour aboutir à l'homme. Même si certains chercheurs musulmans, comme Mohamed Talbi et Maurice Bucaille, considèrent le Coran comme aussi évolutionniste puisqu'il y a dans la pensée musulmane une longue tradition d'évolutionnisme, dont on peut suivre le mouvement du Xe au XIVe siècle, des Frères de la pureté à Ibn Khaldun. Pour ceux-là, l'absence d'émotion excessive s'explique par le fait que rien dans le Coran ne s'oppose d'une façon formelle à l'évolutionnisme et cela bien que, concernant la création de l'homme, il est bien décrit que « DIEU a créé l'homme en plus belle ordonnance» (XCV-4) et que « L'homme s'imagine-t-il qu'il va être laissé ainsi, sans être soumis à aucun jugement ? N'était-il pas quelques gouttes de sperme éjaculé ? Puis il devint une masse accrochée que Allah façonna à la perfection. Il en fit alors les deux éléments de couple : le mâle et la femelle ? Celui-là n'est-il pas capable de faire revivre les morts ?» (LXXV- 36-40), parce que Dieu a façonné les êtres humains dans la perfection et leur a fait de la vie de ce monde une épreuve de test au cours de laquelle un être humain est responsable de chacune de ses actions, de chacune de ses paroles ou de ses écrits, en fait de chaque pensée qu'il entretient dans son esprit car l'homme est responsable devant son Seigneur. Chez le Judaïsme et le Christianisme, concernant la création de l'homme, ils estiment que Dieu créa l'homme à son image car « Dieu dit : «Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux, sur toutes les bêtes sauvages et sur tous les reptiles qui rampent sur la Terre.» Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il créa » (Gn., 1 : 24-27). Alors malgré une vision contreversée dans l'image de création de l'homme de la Bible par rapport au Coran, le Darwinisme reste le seul dénominateur commun à réussir encore à faire unir les religions monothéistes sous une seule coupe Abrahamique, pour défendre la création Divine. Malgré les guerres de religions durant des siècles, aujourd'hui les créationnistes ne peuvent qu'être unis pour contrer à jamais la théorie de l'évolution de Darwin et les travaux erronés des évolutionnistes. Si selon la théorie de Darwin, la poussière, puis la terre, les eaux, les montagnes, les océans seraient apparus spontanément, dans le néant, dépourvu alors de toute chose de la sorte. Plus tard, par le mélange des éléments précédents, certains atomes se seraient rassemblés par hasard, et auraient fait apparaître des éléments tels que le calcium, le phosphore et le carbone. Concernant la création de l'homme, les évolutionnistes propose, selon la théorie de Darwin, que les êtres humains ont évolué graduellement, de l'Australopithèque en Homo habilis, puis en Homo erectus et finalement en Homo sapiens, tout en donnant l'impression que chacune de ces espèces d'hominidés était le précurseur de celle qui a suivi, alors que les dernières découvertes des paléoanthropologistes, cependant, montrent que les Australopithèques , Homo habilis et Homo erectus, vivaient en fait à la même époque, mais dans des endroits différents du monde, puisqu'un ensemble assez considérable de données sur la morphologie, le squelette, la physiologie, le comportement, les chromosomes, etc. tend à montrer que l'homme se situe dans une famille particulière, celle des hominidés, et que les grands singes (chimpanzé, gorille et orang-outan) le sont dans une autre , celle des pongidés. Ainsi les propriétés des protéines sont très intéressantes à cet égard, après la comparaison de ces trois espèces pour vingt et un systèmes enzymatiques différents, les mobilités sont identiques ou différentielles selon les trois espèces, et il est ainsi possible d'en déduire les distances existantes entre elles car le diagramme représentant les projections sur un espace plan des distances entre les trois espèces homme, chimpanzé et gorille, montrent que sur un plan d'un espace multidimensionnel chaque espèce est représentée par un point, dont les coordonnées permettent de calculer les distances entre elles. Comme les trois espèces sont situées aux trois sommets d'un triangle approximativement équilatéral, sur le premier axe, le chimpanzé est discriminé du groupe composé par l'homme et le gorille, par contre sur le deuxième axe sont discriminés l'homme et le gorille. Donc dans toutes ces hypothèses, la généalogie stricte leur est impossible à établir malgré l'abondance des fossiles et malgré des recherches intenses, personne n'a pu affirmer avec démonstration matérielle, que le genre homo a vraiment dérivé d'un primate et s'il a un ancêtre proche de lui puisque la dichotomie qui sépare l'Australopithécus et le genre Homo leur pose énormément de problèmes, car c'est à ce niveau qu'il y a un vide paléon-thropologique de quelques millions d'années, De plus, le genre Homo (homo capable), se distingue nettement des autres primates. Or, si l'homme est créé dans sa perfection, comment peut-il «descendre du singe !», puisque les fouilles menées par les évolutionnistes dans l'espoir de confirmer leur théorie sont restées vaines et que même l'évolutionniste David Kitts, un Professeur de l'Université d'Oklahoma, avait lui-même admis dans son livre «Paleontology and Evolutionary Theory» que: «L'évolution nécessite des formes intermédiaires entre les espèces, et la paléontologie ne les a pas fournies» car si à ce jour, quelques 100 millions de fossiles de 250.000 espèces différentes ont été déterrés, chacun d'entre eux n'est venu qu'a fournir la preuve de la création Divine. A suivre |
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