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4ème Conférence africaine: Gestion des finances publiques et blanchiment d'argent au menu
par M. Aziza Le
ministre des Finances, M. Laaziz Faïd,
a mis en avant, hier, l'engagement de l'Algérie pour stimuler les efforts
conjoints avec ses partenaires régionaux, qui visent la coopération et
l'échange d'expériences dans le cadre de la réforme de la comptabilité
publique, ainsi que la modernisation du modèle de gestion des finances
publiques. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 4e Conférence africaine
"sur la gestion des finances publiques ", à l'hôtel Aurassi, à Alger, le ministre a mis en relief les efforts
de l'Algérie en matière de réforme de ses systèmes budgétaires. Il a précisé
que "la première étape s'est concrétisée par la modernisation des systèmes
budgétaires, à travers la constitutionnalisation des finances publiques
conformément aux dispositions de la loi organique portant loi de finances,
promulguée en septembre 2018 et entrée en vigueur depuis janvier 2023".
Marquant, dit-il, " une étape importante et un saut qualitatif dans
l'élaboration et l'exécution des budgets de l'Etat basé sur les résultats et
soumis à des mécanismes de suivi et de contrôle". Sachant que seuls les
Etats qui bénéficient des systèmes de gestion de finances publiques solides,
transparents et contrôlés, sont capables de fournir un service public de
meilleure qualité et plus efficace dans un souci de justice sociale et de
confort économique, souligne-t-il. Cet événement important, précise M. Faïd, coïncide avec le passage de l'Algérie à une nouvelle
étape qui s'inscrit dans la feuille de route pour la réforme des finances
publiques, qui concerne la réforme de la comptabilité publique. Il ajoute que
cette réforme s'articule autour de deux questions fondamentales. A savoir, la
révision du cadre législatif et réglementaire qui a abouti à la promulgation de
la loi n° 23-07 du 21 juin 2023 relative aux règles de comptabilité publique et
de gestion financière. Et l'élaboration d'un cadre comptable fondé sur un plan
comptable de l'État et des organismes publics, dont les principes s'inspirent
des normes comptables de l'Association internationale du secteur public, IPSAS
". Dans une déclaration faite au "Le Quotidien d'Oran ", le
président de l'Ordre national des experts-comptables,
Abdelkrim Bouhouche, a affirmé que la réforme
budgétaire lancée il y a une année, au titre de la loi organique 15-18 relative
aux lois de finances "adopte réellement les nouveaux principes
internationaux en termes de finance publique ". En précisant que les
textes de cette réforme budgétaire qui viennent d'être publiés, que ce soit sur
la bonne gouvernance ou sur la comptabilité publique, sont ceux adoptés par les
pays développés. C'est une réforme, dit-il, qui va nous garantir une bonne
gestion des finances publiques et des budgets de l'Etat, car elle est basée sur
la transparence, l'efficacité et sur la réalisation des objectifs. Pour ce qui
est de la mise en application de cette nouvelle réforme budgétaire, il dira que
le ministère des Finances est en train de travailler pour finaliser tous les
projets de la comptabilité publique, conformément aux nouvelles normes. En
soulignant que le ministre des Finances a fait plusieurs réunions avec les
différentes directions du secteur concernant cette réforme et sur les projets
de comptabilité publique, notamment sur la réalisation des objectifs. Il
conclut en affirmant : " Je pense qu'on est sur le bon chemin pour
atteindre les objectifs escomptés". En ce qui concerne la conférence, le
président de l'Ordre des comptables, M. Bouhouche, a
affirmé qu'il s'agit là d'un grand évènement. Car, dit-il, les experts-comptables algériens sont sur de grands projets au
niveau national et international. Cette conférence, dit-il, va nous permettre
d'exposer le modèle algérien aux autres pays africains et s'inspirer des
expériences des autres. Il dira : " Nous partageons beaucoup d'expériences
avec d'autres pays africains, notamment à travers l'Association africaine des experts-comptables et l'Association des experts-comptables
francophones". Le but, affirme-t-il, est de se mettre au diapason des
nouveautés en matière de gestion publique des finances, de la comptabilité et
de la bonne gouvernance ainsi que la lutte contre le blanchiment d'argent. Le
président de l'Ordre a affirmé que la formation continue des experts-comptables se poursuit pour s'adapter aux nouvelles
normes nationales et internationales et pour s'intégrer dans l'écosystème de la
finance publique. Cette conférence, qui a réuni différents représentants des
Cours des comptes, des comptables, des partenaires des banques africaines, des
vice-présidents de PAFA et IFAC et FIDEF, se poursuit jusqu' à aujourd'hui.
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