
L'intégration
du commerce informel dans le circuit légal reste l'une des missions les plus
complexes mais pas impossible, à l'image de l'argent noir qu'on commence à
faire rentrer dans les circuits bancaires à travers la finance islamique,
notamment. D'où la poursuite des efforts pour atteindre cet objectif, selon les
affirmations du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, qui a soutenu,
hier mardi, lors de la présentation des derniers développements dans le secteur
devant les députés, que les activités commerciales parallèles seront intégrées
dans le secteur réglementaire. Pour y arriver, le ministre a avancé le
développement d'importants réseaux de distribution et l'achèvement des marchés
de gros. Soulignant dans ce sillage la volonté de l'État de redoubler d'efforts
pour développer et améliorer la production nationale, en concrétisation de la
volonté politique et d'un suivi appliqué par le gouvernement dans le cadre du
dossier économique. Le tout visant à lancer une nouvelle génération
d'entrepreneurs qualifiés capables de gagner les marchés internationaux, en
ouvrant un accès aux produits algériens vers de nouveaux marchés, l'augmentation
du volume des exportations et la compétitivité des produits locaux, a-t-il relevé. Par ailleurs, en matière de souci à gérer
dans l'immédiat, le ministre a assuré, lundi, en marge de l'ouverture de la 3e
édition du Salon régional Mitidja pour la production et l'exportation au
parking du stade "Chahid Mustapha Tchaker", que "des prix promotionnels et
compétitifs seront adoptés en coordination avec de nombreux producteurs et
investisseurs ayant pris l'initiative de réduire le prix de leurs produits, à
l'occasion du mois sacré du Ramadhan". Dans ce contexte, M. Zitouni n'a pas manqué de mettre en garde les spéculateurs
"qui exploitent le mois du jeûne pour augmenter les prix et réaliser un
gain rapide, contre les conséquences de leur actes", avertissant que
"toute tentative de hausse des prix sans justificatif va exposer son
initiateur à des poursuites judiciaires". Il a affirmé que son département
ministériel, qui "a entrepris des mesures pour protéger l'économie
nationale et le produit local, ne va plus tolérer les hausses des prix, et pas
uniquement durant le mois de Ramadhan, car il va œuvrer à imposer la loi sur le
marché algérien, tout au long de l'année".
Le
ministre a souligné également, dans son discours d'ouverture du Salon régional
Mitidja, "l'attachement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'accompagnement permanent des investisseurs, à
travers les profondes réformes économiques qu'il a engagées pour diversifier
l'économie nationale et protéger le produit local". Ajoutant que "ces
réformes ont été notamment traduites par l'adaptation du système législatif et
des procédures administratives aux mutations mondiales pour faire de l'Algérie
une destination attractive pour les investissements, outre la création de la médaille
d'honneur de l'exportation et l'installation du Conseil national consultatif
pour la promotion des exportation", un enjeu national qui participe à
l'édification des politiques publiques, " car constituant une locomotive
de développement économique ", a-t-il précisé.
Révélant dans ce sillage l'ouverture prochaine de nouveaux espaces commerciaux
en Côte d'Ivoire, au Niger et au Nigeria.