«Avec une chute du niveau de remplissage du barrage de Ben Khadda jusqu'à 1,2%, soit près de 430.000 M3, la wilaya de Tiaret se trouve dans la zone rouge et nous ne sommes pas loin de déclencher le plan ORSEC»,

a alerté le wali Ali Bouguera.

En effet, lors d'une visite qui l'a menée dimanche au barrage de Benkhedda, principal pourvoyeur en eau potable de la ville de Tiaret et des communes limitrophes, avec ce niveau critique atteint par le barrage, la population de la ville de Tiaret est approvisionnée un jour sur sept en moyenne, presque du jamais vu de mémoire de Tiarétien.

Prises de vitesse par le temps à une vingtaine de jours du ramadhan où les besoins en eau se font plus importants, les autorités locales tentent de trouver des solutions provisoires en attendant des jours meilleurs. C'est ainsi que trois forages forés dans le région de Tousnina, vont alimenter la ville de Tiaret dans une délai de 10 jours, en attendant l'entrée en production d'ici la mi-ramadhan de quatre autres forages captés depuis l'oued Mina. Selon les explications fournies au wali par le directeur des ressources en eau, l'alimentation de la ville de Tiaret devrait être renforcée d'ici l'été prochain avec le lancement de l'avis d'appel d'offres pour le transfert pour un volume journalier de 10.000 M3 des eaux à partir du bassin hydrographique de Chott Chergui. La commune de Mechraâ Sfa où est implanté le barrage Ben Khadda est paradoxalement elle aussi confrontée à une pénurie d'eau potable, décision a été prise sur place par le wali pour autoriser des bienfaiteurs à forer des puits pour approvisionner la population locale.

L'hôpital « Youcef Damardji » à sec

Le plus grand établissement hospitalier de la wilaya , l'EPH « Youcef Damardji », est lui aussi confronté à un manque accru dans l'alimentation en eau potable dont les installations et les malades en ont grand besoin. Le directeur de l'EPH, interrogé par le « Quotidien d'Oran », a déclaré qu'une autorisation a été délivrée par les services concernés pour le forage de deux puits à l'intérieur de l'hôpital, une « solution provisoire » en attendant la régularisation du niveau d'alimentation en eau potable à partir du réseau public, puisque l'établissement dispose de quatre bâches d'eau qui couvrent les besoins de l'EPH.