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Le ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique a décidé de reconduire cette année encore le
mode de calcul de la moyenne pondérée associée à la moyenne générale du
baccalauréat, dans le cadre de l'orientation pour l'année universitaire. Il
s'agit en fait de calculer la moyenne générale de toutes les matières obtenue à
l'examen du baccalauréat, multipliée par un coefficient de 2, ajoutée à la
moyenne des matières essentielles, le tout divisé par 3. Si cette condition
d'orientation avait arrangé certains nouveaux bacheliers les deux dernières
années, elle a tout de même privé d'autres ayant une moyenne générale
supérieure à 15 au bac d'aller vers des filières de leur choix respectif.
C'est ce qu'a affirmé au Quotidien d'Oran, Fatiha Bacha, ancienne vice-présidente de l'association des parents d'élève, qui milite auprès des parents d'élèves pour une école de qualité et affirmant que son association avait reçu durant les précédentes sessions plusieurs appels émanant des parents de bacheliers déçus par rapport à la moyenne pondérée. Et de rappeler que cette nouvelle mesure de calcul avait été introduite durant le baccalauréat session 2021, sans aucune préparation ou information au préalable des candidats de cette session. Certes, dit-elle, aujourd'hui, les candidats de cette session ont déjà une idée, donc ils sont déjà préparés à l'idée que leur choix d'orientation pour certaines spécialités soit lié à la moyenne pondérée. Mais, dit-elle, il y a d'autres mécanismes plus pertinents pour mieux préparer les candidats à une meilleure performance une fois qu'ils accèdent aux études supérieures. « Je ne suis pas contre la moyenne pondérée, mais je plaide plutôt pour des épreuves de spécialités. En estimant au même titre que la grande majorité des syndicats, pédagogues et enseignants qu'il est grand temps d'aller vers une refonte entière du système éducatif et qu'il est nécessaire de revoir les modalités organisationnelles des épreuves du baccalauréat, et ce en réduisant d'abord la durée de l'examen à 3 jours au lieu de 5. Et de préciser que les candidats devraient être évalués en deuxième année secondaire pour les matières dites secondaires, afin de se focaliser sur les épreuves de spécialité durant le bac. Enfin, les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur ont affirmé que la rentrée universitaire 2023/2024 sera caractérisée par l'introduction de plusieurs nouveautés en matière d'orientation. L'on parle déjà de la possibilité de s'inscrire et de poursuivre deux parcours de formation en parallèle à l'université. Selon bien évidemment le souhait des candidats, de la disponibilité des offres de formation, les conditions d'accès et les places pédagogiques disponibles. |
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