Les différentes opérations de contrôle des        commerces d'alimentation générale et des restaurants ou fast-food ont commencé à porter leurs fruits. En effet, selon la commission d'hygiène, de la santé et de l'environnement de la commune d'Oran, le nombre des intoxications dans la commune d'Oran a baissé cette année de 70 pour cent par rapport aux années 2018 et 2019. Ainsi et durant les dix premiers mois de l'année en cours, seulement 168 cas d'intoxication ont été recensés, alors qu'El Bahia a connu plusieurs manifestations sportives, touristiques, culturelles... cette saison estivale où des millions de visiteurs ont afflué vers Oran de toute l'Algérie et du monde entier.

Selon la même source, le nombre de cas d'intoxication était respectivement de 533 en 2018 et 526 en 2019.

Alors que pendant la période du confinement à cause du Covid-19, il a été recensé 75 cas en 2020 et 242 en 2021. Ce résultat est la somme de toutes les campagnes de sensibilisation des commerçants au respect des mesures d'hygiène, du respect de la chaîne du froid, du contrôle en continu de la date limite d'utilisation des produits, soit proposés à la vente en l'état ou servant à la préparation des plats, à veiller à la bonne santé des employés en les incitant à voir un médecin de façon périodique, de contrôler l'origine et la traçabilité des différentes viandes, entre autres. Mais il faut signaler que les mesures prises contre les contrevenants, allant du simple rappel à l'ordre aux peines d'emprisonnement ferme avec des amendes conséquentes, ont permis efficacement à la réduction des intoxications. Notons que les intoxications alimentaires constituent un sérieux problème de santé publique avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant la saison estivale où de grands taux de mortalité sont enregistrés. Parmi les produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, stockage et d'hygiène, il y a les glaces et certains types de viandes et poissons, les œufs ainsi que le lait et ses dérivés.

Durant la période estivale, elles deviennent plus importantes et sont dues généralement à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors des fêtes (mariages, anniversaires, etc.) Selon un médecin, « le consommateur ne doit pas se laisser attirer par les produits qui portent le nom des grands labels, car ils sont généralement contrefaits. Ainsi, le client doit, en premier lieu, avoir une certaine culture de consommation, c'est-à-dire ne pas accepter tout ce qui se vend et croire aux discours des vendeurs ». Le coût socio-sanitaire d'une prise en charge thérapeutique d'un seul malade pour toxi-infection alimentaire bénigne revient à près de 5.000 DA alors qu'un jour de réanimation d'un malade atteint de botulisme coûte près de 20.000 DA.