|
![]() ![]() ![]() ![]() Tristesse.
Décès de Allel - Yahiaoui,
Directeur de la Photographie algérien. Il a oeuvré
sur de nombreux films dont «Nahla» de Farouk Beloufa. Sincères condoléances à sa famille. Qu'il repose
en paix». C'est par ces mots du réalisateur Merzak Allouache, partagés sur les réseaux sociaux, que la
nouvelle de la mort de Allel
Yahiaoui s'est propagée sur la toile. «Il était
directeur de la photographie. Pas un chef op' au sens où on l'entend parfois -
cette mythologie artisanale et viriliste du type qui
«connaît la lumière». Non, Allel, c'était autre
chose. Un regard. Mieux : une manière de voir. Et plus rare encore : une
manière de faire voir». écrit de son côté le critique
de cinéma Samir Ardjoum.
Né à Alger en 1943, Allel Yahiaoui a eu un parcours atypique. Sous l'égide de René Vautier, alors directeur du Centre audiovisuel d'Alger, il fait partie de jeunes cinéastes algériens (Ahmed Rachedi, Mohamed Bouamari) qui réalisent en 1963 Un peuple en mouvement. Mais il laissera vite tomber la réalisation pour se consacrer au métier de directeur photo. Artisan discret au service des artistes, il accompagnera les cinéastes les plus prometteurs de sa génération, Farouk Beloufa (Nahla), Brahim Tsaki (Histoire d'une rencontre, Mohamed Slim-Riad (La Voie), Mohamed Chouikh (La Citadelle et Youssef et la légende du 7ème dormeur), Okacha Touita (Morituri, Le Cri des hommes). En Tunisie, Allel Yahiaoui a travaillé avec la réalisatrice Selma Baccar (La danse du feu). L'année dernière au Festival du cinéma méditerranéen d'Annaba, Allel Yahiaoui animait avec passion des ateliers de formation. Dès l'annonce de sa disparition, la Maison de la Culture de Béjaïa a salué la mémoire de cet «artisan de lumière», qui a su capter avec sensibilité l'âme des Algériens dans de nombreuses œuvres du cinéma. |