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Tiaret: Le développement local en question

par El-Houari Dilmi

  C'est un sujet d'une pertinente actualité qui a été abordé, la semaine dernière, lors d'un café-débat organisé à l'initiative de l'association de défense et de protection de l'environnement «Es Salam Al Akhdar».

En effet, devant un public capté par l'importance du thème abordé, la nouvelle vision en matière de développement local en Algérie, a été déclinée avec force détails par le directeur de l'administration locale (DAL), M. Akemoun Farid, cet énarque en poste au niveau de la wilaya de Tiaret depuis mai 2020. L'on saura lors d'une allocution introductive du président du conseil scientifique de l'association «Es Salam Al Akhdar», le Dr Benahmed Bahri, que la nouvelle approche du développement local doit se traduire par une «vision multidimensionnelle, cohérente et transparente, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales». Pour le Dr Benahmed, «il est important d'aller vers une adaptation des programmes de développement local. En plus clair, cela veut dire tendre vers une démarche plus innovante et participative, pour mettre en valeur les ressources humaines locales, sans oublier les ressources naturelles et patrimoniales locales», ajoutant que « la consolidation de l'approche participative locale et le renforcement de l'écoute sociale, afin d'impliquer le citoyen dans la détermination des besoins et sa participation à la réussite des actions à mener, figurent aussi parmi les vœux formulés par tous les citoyens». L'animateur du café-débat, M. Akemoun Farid, fort de son expérience de commis de l'Etat, a dressé un large rétrospectif du développement local depuis l'indépendance à ce jour.

L'on saura, lors de l'intervention du DAL, que 68% des budgets d'équipement et de fonctionnement des communes sont à la charge de l'Etat, «ce qui n'est plus supportable», selon le conférencier. Abordant les différentes approches comme le développement impulsé (imposé d'en haut) et le développement concerté, le DAL de Tiaret a, entre autres propositions, plaidé pour un recensement exhaustif du sommier de consistance des communes et la réévaluation de leur patrimoine ainsi que la révision des organigrammes. Enfin, à une question sur l'aéroport «Abdelhafid Boussouf» de Aïn Bouchekif, fermé depuis plusieurs années, le DAL a estimé que la wilaya de Tiaret «gagnerait plus à se connecter au réseau de l'autoroute Est-Ouest et aux ports voisins pour se désenclaver, plutôt que de miser sur un vol ou deux internationaux à la rentabilité peu garantie».