|
![]() ![]() ![]()
Oran :
Cité Frères Messaoud de Victor Hugo: Les occupants des caves interpellent le wali pour un relogement
par K. Assia ![]()
C'est un véritable cri de
détresse que viennent de lancer les trois familles sinistrées de la cité
«Frères Messaoud» ex cité Dalma près de la Place Kort, dans le quartier de Victor Hugo. Ces occupants de
caves ne savent plus à quel saint se vouer face aux conditions précaires dans
lesquelles ils se trouvent, depuis des années. Chaque cave est constituée d'une
seule pièce qui est occupée par une famille de cinq à six personnes voire plus,
un véritable calvaire pour ces sinistrés qui attendent leur relogement depuis
plus de quatre ans. Ils étaient auparavant quatre familles dont une a été
relogée en 2018 à Belgaid alors que les autres
attendent toujours, a indiqué hier, un père de famille désespéré par la
dégradation de leur quotidien. «Une commission de l'Office de promotion et de
gestion immobilière OPGI de la wilaya d'Oran s'était déplacée sur les lieux où
elle a procédé à une enquête ménage avec un recensement de toutes les familles
sinistrées, a noté notre interlocuteur. Outre ce recensement, des rapports de
la Protection civile attestant que ces lieux sont inhabitables et le danger
qu'ils encourent, leur ont été remis.
«Les enquêtes établies étaient toutes favorables pour notre relogement et ils nous ont promis que nous serions relogés mais en vain» ajoute notre interlocuteur. Las d'attendre, les familles soulignent que leur quotidien empire, de jour en jour. En effet, ils dorment dans des pièces infestées de rats et traversées par des canalisations d'eaux usées. Cette situation n'a pas été sans conséquence sur la vie des occupants puisque ce père de famille, sans emploi, a les deux filles asthmatiques et sont souvent évacuées d'urgence à l'hôpital pour leur venir en aide. Par ailleurs, l'exigüité des lieux a été aussi à l'origine d'un accident qui a failli coûter la vie à la mère de famille. Celle-ci a été brûlée après qu'une cuisinière s'est renversée sur elle. A vrai dire, les familles appréhendent le pire et se disent livrées à elles-mêmes dans ces parties dépourvues de lumière et d'air. Dans un appel lancé, hier, au wali d'Oran M. Said Sayoud, les sinistrés font part de leur détresse et souhaitent son aide pour qu'ils soient relogés et que leurs progénitures puissent enfin vivre normalement dans des logements décents. |
|