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![]() ![]() ![]() Ils revendiquent l'amélioration des conditions socioprofessionnelles: Grève annoncée des inspecteurs du travail
par Abdelkrim Zerzouri ![]() La grogne monte chez les
inspecteurs du travail. Très en colère contre leur ministère de tutelle, en
l'occurrence le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale qui
a « fermé les portes du dialogue », le Syndicat national autonome des
inspecteurs du travail (Snait) a décidé de renouer
avec la protestation.
Lors d'une session extraordinaire de son Conseil national, organisée le 12 mars par visioconférence, le Snait a tranché en faveur d'un durcissement du ton pour faire parvenir ses revendications, liées essentiellement à l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de la corporation. Dans ce cadre, il a été décidé d'organiser le 19 mars prochain un sit-in national devant le siège du ministère du Travail et l'entame d'une grève nationale à partir du 15 mai, selon un communiqué signé par le SG du Snait, Nini Adel, en date du 13 mars. La même source a souligné que la tutelle se « dérobe au dialogue malgré les nombreuses correspondances et les demandes d'audience auprès du ministre ». C'est cette « fermeture des portes du dialogue » qui a poussé les syndicalistes, pressés par leurs adhérents, d'agiter l'action musclée pour faire aboutir leurs revendications et rappeler à l'opinion et à la tutelle la situation socioprofessionnelle déplorable que vivent les inspecteurs. C'est rare de voir ce corps de la fonction publique, dont l'une des missions principales est de statuer et de gérer et de trouver des solutions aux conflits dans le monde du travail, s'engager dans la protestation afin d'exiger la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Enfin, entre le 19 mars, qui va marquer l'entame des actions musclées, et le 15 mai, date de l'entame de l'ultime recours, le débrayage, il y a quand même près de deux mois, une longue période de répit qui peut servir à nouer le dialogue et désamorcer la crise. Rappelons que la grogne des inspecteurs du travail remonte au mois de janvier 2021, lorsque le Snait a menacé de durcir la protesta si les autorités compétentes ne répondent pas favorablement aux points inscrits sur sa plateforme de revendications, dont la demande de révision du régime indemnitaire et du statut particulier des inspecteurs du travail, la mise à disposition des moyens matériels pour pouvoir s'acquitter convenablement de leur mission, le renforcement de leur protection pendant l'exercice de leur fonction par un cadre juridique serein. |
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