
Le CRB s'achemine-t-il vers
un troisième titre d'affilée ? La question coule de source après le sacre
symbolique de champion d'hiver après sa neuvième victoire, cette fois
absolument logique, face à la lanterne rouge, le WAT. Avant d'analyser ce
parcours, il faut rappeler que le premier titre en 2019 a été décerné sans que
la compétition n'aille à son terme en raison de l'apparition du coronavirus,
laissant à tout le monde un goût d'inachevé. Les observateurs ont estimé que le
CRB a eu de la chance, étant donné que l'ES Sétif avait à ce moment-là, la
possibilité de passer en tête au terme de la dernière ligne droite. En
revanche, le titre de la saison écoulée ne se discute pas, le Chabab ayant affiché une évidente supériorité sur ses
rivaux après une phase-aller un peu compliquée. Deux individualités ont pesé de
tout leur poids dans ce sacre, et notamment Sayoud, à
la fois stratège et buteur, par qui le salut est venu à plusieurs reprises. On
citera aussi le buteur Belahouel, aujourd'hui au CS
Constantine. L'autre atout du CRB aura été également la solidité de sa défense
ainsi que le savoir-faire de son entraineur, le Srbe
Zoran Manojlovic, qui est parti à cause d'un différent avec la direction. Le Brésilien Paqueta lui a succédé
sans que la réussite ne soit totale. En effet, nul n'ignore que la
communication entre un technicien et ses joueurs est primordiale. Or, ce n'est
pas le cas cette fois et ce, malgré l'apport de l'ancien joueur Bakhti. Les conséquences de cette tare sont vite apparues
dans le jeu de l'équipe, moins forte que sa devancière. Les absences d'un
véritable buteur et d'un stratège se sont fait sentir lors de cette
phase-aller, si bien que les dirigeants sont toujours à la recherche de ces
éléments aptes à faire la différence. Ils avaient bien misé à mi-parcours de la
saison écoulée sur Merzougui, sans que cet attaquant
ne réponde toutefois à leurs attentes. Le « butin » offensif à mi-parcours est
partagé par quatorze joueurs, ce qui explique les difficultés du Chabab dans ce domaine.
L'autre lacune par rapport
à l'année dernière demeure la perméabilité d'une défense qui nous avait
habitués à mieux, à cause de l'indiscipline de son libéro Bouchar.
En principe, la phase-retour s'annonce sous de bons auspices avec dix
rencontres à Alger contre sept seulement à l'extérieur. Les coéquipiers de Bourdim sont dans l'obligation de tenir la même cadence
s'ils veulent conquérir leur troisième titre consécutif. Il leur faudra aussi
fournir des efforts dans la difficile Ligue des champions d'Afrique, dans un
groupe relevé, avec notamment les clubs tunisiens de l'ES Tunis et de l'ES
Sahel. Cette compétition est aussi importante pour les Belouizdadis.
La question est de savoir s'ils sauront doser leurs efforts. On leur souhaite
en tout cas bonne chance car ce sont nos représentants.