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![]() ![]() ![]() Hausse des cas de Covid: Plaidoyer pour des tests «gratuits» dans les établissements scolaires
par M. Aziza ![]() La fermeture «partielle» de
certaines crèches, écoles privées, et de classes dans des établissements
publics, notamment à Alger, se multiplient au fil des jours, surtout depuis ce
début de semaine. Des cas de Covid chez les élèves et
le personnel éducatif (enseignants et personnels d'administration) sont
signalés et font craindre le pire, si des mesures concrètes et un travail de
coordination ne sont pas engagés.
«On va droit au mur si on ne fait rien pour éviter la contagion à grande échelle dans les écoles», nous dira, Fahim Boulmaache, coordinateur du Conseil national des directeurs des lycées, d'Alger-Est. «En l'absence d'instruction ministérielle ferme, on se retrouve face à des parents d'élèves qui refusent de garder leurs enfants à la maison, en cas de «suspicion» d'affection par le Covid. Les responsables des écoles n'arrivent pas à les convaincre, et leur demander de faire un test «antigénique ou PCR» à leurs enfants, pour les élèves ayant des symptômes, fièvre, toux, écoulement nasal, c'est peine perdue, la grande majorité refusant faute de moyens, ajoute notre interlocuteur. Ajoutant qu'il ne faut pas oublier qu'une grande partie des élèves est issue de familles modestes et démunies et le test antigénique varie entre 2.500 et 3.500 DA et le test PCR entre 6.000 et 7.000 DA. Le Conseil national autonome des directeurs des lycées CNADL, propose par la voix de son porte-parole, Fahim Boulmaache, de mettre à la disposition des élèves et du personnel éducatif des tests antigéniques et tests PCR, gratuitement. Et ce, par le biais des unités de dépistage et de suivi dans les établissements scolaires. A noter que ces dernières ont été mobilisées, par une décision du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, depuis le dimanche 22 août, pour la généralisation de l'opération de vaccination au profit du personnel du secteur, en coordination avec le ministère de la Santé. Elles sont au nombre de1.433 unités, en sus de 41 services de la Médecine de travail et de 16 centres médicaux socioprofessionnels. Donc, dit-il, les ministères de l'Education et de la Santé pourront promouvoir des opérations de dépistage des cas de Covid-19, dans les écoles, d'une façon ciblée. Seuls les résultats des tests de dépistage peuvent convaincre les parents de confiner leurs enfants pour la durée recommandée. Et d'affirmer que «maintenant, si les deux départements n'ont pas les moyens pour y faire face, on propose la suspension des cours pendant dix jours, du moment qu'on est apparemment en plein pic de la quatrième vague». Il enchaîne «on pourra récupérer ces dix jours, lors des vacances du printemps». Notre interlocuteur affirme que la situation est tendue, dans certains établissements, des enseignants ont observé une journée de protestation dans un lycée à l'est d'Alger. Certains établissements comptent 11 à 13 enseignants infectés et des cas parmi le personnel de l'administration. Sans parler des absences anarchiques de la part des élèves et des enseignants sous prétexte qu'ils sont fragiles et craignent la contamination. Effectivement, des établissements à Alger, notamment à Alger- centre ont procédé à la fermeture «partielle» de classes, là où le nombre d'élèves contaminés a dépassé un certain seuil. On ne sait pas qui décide de fermer et sur la base de quels critères. Du moment que les directeurs des écoles n'ont reçu aucune instruction écrite de la part de la tutelle. C'est d'ailleurs, ce qu'on a pu confirmer auprès d'un membre du Syndicat national des écoles primaires (Snadep), Abdelaziz Bettecha, qui a affirmé, qu'aucun cas n'a été signalé dans son établissement à Oran. Mais, dit-il, aucune directive n'a été reçue par ses services, «on suit l'actualité par le biais de la page ?Facebook' officielle, du ministère de l'Education», atteste-t-il. A noter, en outre, que certains élèves des trois paliers, à Alger, ont été renvoyés chez eux, en l'absence de leurs enseignants infectés par le coronavirus, certains pour trois jours, d'autres pour cinq et dix jours. Certaines crèches et établissements privés ont fermé momentanément, à Alger, également. Nos maintes tentatives de joindre l'Association nationale des écoles privées sont restées vaines. |