On ne change pas une équipe qui gagne, affirme-t-on dans le milieu sportif. Cela s'est confirmé lors des dernières élections législatives anticipées. Les mêmes partis politiques, pourtant données en ballotage défavorable ont raflé la mise ou presque, le FLN, le MSP et le RND se sont emparés de 5 sièges sur les 7 accordés à la wilaya de Tébessa, 2 députés réélus et aucune candidate élue. Un schéma identique aux années précédentes, laissant au PLD et le Front Moustakbel le soin de compléter la liste. Quant aux listes indépendantes, pourtant leurs composantes en ressources humaines laissent présager une concurrence avec les formations politiques traditionnelles, ont dû baisser pavillon avec zéro au compteur. Il faut dire que le faible taux de participation enregistré dans les bureaux de vote, notamment dans la commune de Tébessa, a joué un mauvais coup aux indépendants. La configuration tribale (une réalité sociologique incontournable) a encore une fois prédominé auprès de l'électorat local. La tribu et ses corollaires, l'argent injecté dans ce processus électoral a eu raison des autres considérations et critères de choix. Il fallait miser sur le bon cheval, quitte à égratigner certaines affinités. La rue continue elle de commenter les résultats, avec un arrière-goût de déjà vu. Les noms des députés ont changé, peut-on espérer un changement aussi dans les pratiques, les mentalités et les aptitudes des uns et des autres, pour enfin croire à une institution législative aux missions bien définies, dont on attend beaucoup dans les réformes initiées au titre d'une Algérie nouvelle ?