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Retard dans le versement des salaires: Grève et protestation des enseignants
par D. B.
 La colère enfle dans le
secteur de l'Education nationale face à un énième retard dans le versement des
salaires. Jeudi, la majeure partie des écoles, lycées et CEM étaient paralysés
par un arrêt de travail décidé spontanément par les enseignants.
Dans la matinée des dizaines
d'enseignants tous cycles confondus ont organisé un sit-in de protestation
devant le siège de la direction de l'Education avant d'entamer une marche vers
le siège de la wilaya ou un grand rassemblement a été organisé. Selon les
protestataires, cette action a été décidée spontanément par l'ensemble des
enseignants pour dénoncer ce énième retard dans le versement des salaires. La «
mauvaise gestion » et pour exiger une intervention du chef de l'exécutif local
et du directeur de l'académie pour intervenir et mettre un terme au calvaire
qu'ils endurent. Les enseignants exigent une « solution définitive » aux
retards répétitifs et injustifiés dans le versement des salaires. Ils réclament
« une date précise pour le versement des salaires du secteur » et l'«
intervention du wali auprès des services du contrôleur financier pour débloquer
la paie ». Il est à rappeler que les travailleurs de l'Education doivent
percevoir leurs salaires au début du mois entre le 4 et le 6, mais plusieurs
jours après ils n'ont reçu aucun sou. Ce retard dans le versement des salaires
est vécu comme une flagrante injustice par les travailleurs qui sont tous, dans
leur majorité, des pères de familles. Ce retard dans le versement des salaires
ne concerne pas uniquement l'Education nationale, mais plusieurs secteurs de la
fonction publique souffrent de cette situation. A l'origine de cet état de
fait, des lenteurs bureaucratiques pour l'octroi des autorisations nécessaires
au déblocage des salaires. Des sources bien informées révèlent que le problème
réside dans les autorisations de paiement à vue qui doivent être délivrées par
le ministère des Finances. En attendant la réaction des pouvoirs publics, ce
énième retard dans le versement des salaires, à la veille du mois sacré et dans
une conjoncture très difficile pour les ménages marquée essentiellement par une
baisse du pouvoir d'achat et un surenchérissement de presque tous les produits
de large consommation, risque de mettre le feu à la poudrière dans un front
social en ébullition.
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