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Oeuvres sociales de l'Education: Des élections sur fond de divergence

par M. Aziza

  Les élections pour le renouvellement des membres de la Commission nationale et de wilaya des œuvres sociales du secteur de l'Education sont prévues aujourd'hui mardi 6 avril. Des élections tant réclamées et attendues par la grande majorité des syndicats et personnels du secteur à l'exception de deux organisations syndicales, à savoir le Cela et le Satef, qui ont opté pour le boycott. Si pour certains syndicats, le renouvellement des membres des commissions chargées de la gestion des œuvres sociales permettrait de libérer les 600 milliards de centimes bloqués, le Satef et le Cela continuent d'exprimer leur désapprobation quant à la «gestion centralisée des œuvres sociales». Ils estiment que «la gestion centralisée, instaurée par le ministère de l'Education à travers l'arrêté 94-158 a ouvert souvent la voie à la dilapidation et les malversations». Les deux formations syndicales ont depuis des années appelé à l'abrogation de l'arrêté en question pour, disent-ils, «permettre aux travailleurs du secteur de se réapproprier leur bien, à travers une gestion par eux-mêmes, dans les établissements, comme c'est le cas pour les hôpitaux, les centres de formation professionnelle et les collectivités locales ». Pour le Satef et le Cela, le but recherché aujourd'hui n'est pas la substitution des membres des commissions par d'autres, mais l'enjeu est d'assurer une gestion décentralisée et équitable des fonds des œuvres sociales. Bien évidemment avec un contrôle rigoureux. Pour le Satef et le Cela, «les œuvres sociales ne sont pas un butin». Le Cnapeste et l'Unpef ne s'y opposent pas. Le porte-parole de l'Unpef, Abdelouahab Lamri Zegar, a affirmé que son syndicat avait toujours appelé au renouvellement des membres des commissions et l'élection de nouveaux gestionnaires des fonds des œuvres sociales. «Nous sommes pour le principe de la solidarité sous forme d'aides ou un soutien notamment médical», dit-il.

Et d'affirmer que certains syndicats sont pour le partage des fonds sur l'ensemble des travailleurs du secteur d'une façon équitable. Et d'insister sur le fait que son syndicat est contre cette idée en précisant que «les œuvres sociales sont conçues et ce, travers le monde, pour prendre en charge les activités sociales sous forme d'aides sociales ou le paiement des frais médicaux au profit des salariés ou de leurs familles».