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Visas et titres de séjour expirés: Un délai d'un mois aux Algériens pour quitter la Turquie

par Houari Barti

  Les Algériens bloqués en Turquie dont les visas ou titres de séjour sont arrivés à expiration après la fermeture des frontières à cause de la pandémie de coronavirus auront un délai d'un mois, à compter de la date de reprise des vols vers l'Algérie, pour quitter le territoire turc, a annoncé hier l'ambassade d'Algérie à Ankara, dans un communiqué diffusé, notamment, sur la page Facebook de l'ambassade. Une décision, note le même communiqué, qui a été prise par les autorités turques et transmise à l'ambassade d'Algérie à Ankara en vue de sa diffusion auprès des ressortissants algériens concernés.

S'agissant de la reprise du trafic aérien entre l'Algérie et la Turquie, aucune date officielle n'est à ce jour annoncée, affirme l'ambassade, même si beaucoup d'Algériens bloqués en Turquie évoquent la date du 15 juillet prochain comme date probable à cette reprise.

Par ailleurs, et selon le journal turc, Hürriyet Daily News, l'ambassade d'Algérie à Ankara a été récemment saisie par plusieurs établissements hôteliers de la région d'Istanbul lui demandant de s'acquitter des montants de factures relatives à l'hébergement des Algériens bloqués en Turquie après la fermeture des frontières terrestres et aériennes décidée dans le sillage de la déclaration de la pandémie de Covid-19. Selon la même source, une soixantaine de ressortissants algériens, aussi bien des étudiants que des travailleurs en stage, auraient bénéficié de ces hébergements dans 17 hôtels à Istanbul à la demande de l'ambassade d'Algérie, ce qui représente une facture globale de près de 3,1 millions de lires turques, soit l'équivalent d'environ 455.000 dollars US.

L'ambassade d'Algérie à Ankara s'est acquittée, pour le moment, d'une somme d'un million de lires turques seulement, et reste donc redevable à ces hôtels de plus de 2 millions de lires. Un retard de paiement, est-il noté, qui a poussé ces établissements hôteliers à mettre fin à l'hébergement des ressortissants algériens avant de réclamer à l'ambassade d'Algérie le paiement du reste de leur dû. Pour l'ambassadeur d'Algérie en Turquie, ce retard de paiement, n'est pas plus qu'un « contretemps d'ordre procédural » qui est en phase d'être réglé par les services de l'ambassade qui n'attendent désormais que l'autorisation des autorités algériennes pour effectuer le versement de cette dette.